Suivez-nous

Recherche Recherche   Recherche Recherche   Recherche Recherche   

    Dossier

    Épargne salariale : l’intéressement et la participation

    L’intéressement et la participation permettent d’associer les salariés aux résultats de leur entreprise via le versement d’une prime annuelle, distincte de leur rémunération habituelle. Sous quelles conditions ? Ces dispositifs d’épargne salariale sont-ils obligatoires dans toutes les entreprises ? Voici un point complet sur vos droits de salarié en matière d’intéressement et de participation !

    Publié le 05. 07. 24 . Mis à jour le 08. 07. 24

    Partager sur

    Partager sur

    Nouveau !

    La loi du 29 novembre 2023 portant transposition de l’accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise introduit une nouvelle obligation de négocier sur les bénéfices exceptionnels.

    Les entreprises de 50 salariés et plus, qui disposent d'un ou de plusieurs délégués syndicaux, devront négocier sur la définition de bénéfice exceptionnel et sur la façon dont il sera partagé avec les salariés, lorsqu'elles ouvrent une négociation sur un dispositif de participation ou d’intéressement. 

    Cette négociation devra être engagée d’ici le 30 juin 2024. La définition d’une augmentation exceptionnelle du bénéfice devra prendre en compte des critères tels que : 

    • la taille de l’entreprise ;
    • le secteur d’activité ;
    • la survenance d’une ou de plusieurs opérations de rachat d’actions de l’entreprise.

    La prise en compte des bénéfices pourra conduire à un supplément d'intéressement ou de participation, ou bien à une nouvelle discussion sur un dispositif de partage. 

    Ces dispositions sont mises en place à titre expérimental pour 5 ans. 

    L'intéressement

    L’intéressement est un dispositif d’épargne salariale directement lié aux résultats ou performances de l’entreprise : le salarié perçoit une prime si les objectifs sont atteints. 


    L’intéressement peut être mis en place dans toutes les entreprises et tous les groupes d’entreprises, quels que soient :


    • leur effectif (dès 1 salarié, à condition que celui-ci n’ait pas la qualité de dirigeant) ; 
    • leur secteur d’activité ;
    • leur forme juridique.

    Mise en place facultative de l’intéressement dans les entreprises

    La mise en place de l'intéressement par l’employeur est facultative. Une fois instauré, le dispositif concerne en principe tous les salariés de l’entreprise, qu’ils soient en CDI ou CDD, à temps complet ou temps partiel. Une condition d’ancienneté dans l’entreprise (ou dans le groupe) peut être exigée, sans toutefois pouvoir excéder 3 mois.


    L’intéressement est mis en place par voie d'accord entre l’employeur et les salariés (ou leurs représentants). Chaque entreprise peut définir son propre accord d'intéressement ou choisir d’appliquer un accord de branche conclu au sein de son secteur d’activité.

    À savoir

    Si l’entreprise compte moins de 50 salariés, l’intéressement peut être mis en place sur décision unilatérale de l’employeur, sous certaines conditions : 

    • en l’absence d’accord de branche agréé couvrant l’entreprise, de délégué syndical et de CSE ;
    • en cas d’échec des négociations entre l’employeur et les représentants des salariés (un PV de désaccord doit dans ce cas être établi).

    Conclusion d’un accord d’entreprise


    Un accord d’intéressement propre à l’entreprise peut être conclu par : 


    • convention ou accord collectif de travail ;
    • accord entre l'employeur et les syndicats représentatifs dans l’entreprise ;
    • accord au sein du CSE ;
    • ratification à la majorité des deux tiers des salariés d’un projet d’accord soumis par l’employeur. (Lorsqu’il existe dans l’entreprise une ou plusieurs organisations syndicales représentatives et/ou un CSE, cette ratification doit être demandée conjointement par l’employeur et par au moins une de ces OS ou par le CSE.)

    L’accord d’intéressement doit faire mention des éléments suivants (clauses obligatoires) :


    • motifs de l'accord ;
    • modalités d’information des salariés et de contrôle de l’application des dispositions ;
    • durée d’application (5 ans au maximum) ;
    • établissements concernés ;
    • formes d'intéressement retenues ;
    • modes de calcul de l'intéressement et critères de répartition ;
    • dates de versement ;
    • conditions dans lesquelles le CSE ou une commission spécialisée dispose des moyens d'information nécessaires sur les conditions d'application des clauses de l’accord ;
    • procédures prévues en cas de désaccords lors de l'application de l'accord ou de sa révision.

    Nouveau !

    L’accord d’intéressement peut prévoir le versement d’avances sur les sommes dues au titre de l’intéressement en cours d’exercice. La périodicité ne peut être inférieure au trimestre.

    Application d’un accord de branche


    Toute entreprise peut adopter un dispositif d'intéressement instauré au niveau de sa branche professionnelle, dès lors que celui-ci fait l’objet d’un accord de branche agréé. L’entreprise doit dans ce cas conclure un accord d'entreprise reprenant les dispositions de l'accord de branche.


    Les entreprises de moins de 50 salariés peuvent reprendre les dispositions d’un accord négocié au niveau de la branche, via un document unilatéral d'adhésion de l'employeur, à condition que cet accord de branche le prévoit.

    À savoir

    Tout accord d’intéressement, conclu avec ou sans les représentants des salariés, doit être déposé par l’employeur sur le site web du ministère de l'Emploi. Depuis le 1er septembre 2021, les accords d’intéressement sont soumis à un double contrôle : un contrôle de forme, confié aux DDETS (Directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités), et un contrôle de fond, effectué par les organismes de recouvrement des cotisations sociales.

    Information obligatoire des salariés

    Toutes les entreprises sont tenues de remettre à leurs salariés un livret d'épargne salariale détaillant les dispositifs mis en place dans l’entreprise. 


    À chaque versement, le salarié reçoit une fiche précisant le montant de ses droits et rappelant, en annexe, les règles de calcul et de répartition prévues par l'accord d'intéressement. Cette fiche est distincte du bulletin de paie. Elle peut être adressée au salarié par e-mail.


    À son départ de l’entreprise, le salarié reçoit un récapitulatif de l'ensemble des sommes et des valeurs mobilières épargnées ou transférées. 

    À savoir

    Si le salarié bénéficie de l’accord d’intéressement après la rupture de son contrat de travail, l’entreprise doit continuer à l’informer de ses droits. 

    Montant de l’intéressement

    Le montant total de l’intéressement versé aux salariés est propre à chaque entreprise et susceptible de varier d’une période à l’autre. Sa formule de calcul doit être liée aux résultats ou performances de l’entreprise. Elle est définie dans l’accord d’intéressement. 


    Divers paramètres peuvent déclencher le versement de l’intéressement et en faire fluctuer le montant :

    • chiffre d’affaires ;
    • résultat d’exploitation ;
    • objectifs qualitatifs (ex. : amélioration des délais de livraison, réduction du nombre d’accidents du travail). 

    Ces critères peuvent être appréciés au niveau de l’entreprise, de l’établissement ou de l’unité de travail, pour une année ou une période d’au moins 3 mois exprimée en nombre de mois entiers. 


    L’intéressement est ensuite réparti entre les salariés. Cette répartition peut être : 

    • uniforme (part identique pour tous les salariés) ;
    • proportionnelle à un ou plusieurs critères (salaire, temps de présence…). 

    Le ou les critères retenus doivent être justifiés dans l’accord d’intéressement. 

    Nouveau !

    Une répartition favorisant les plus bas salaires est désormais possible, l’accord d’intéressement pouvant fixer un salaire plancher, un salaire plafond, ou les deux.

    La condition d’ancienneté applicable en matière d’intéressement peut être adaptée pour les salariés temporaires, afin de prendre en compte les spécificités des entreprises de la branche du travail temporaire.

    Attention !

    La répartition de l’intéressement ne peut en aucun cas être fondée sur la performance individuelle des salariés.

    34776

    Le montant de la prime d'intéressement ne peut pas dépasser 75 % du plafond annuel de la Sécurité sociale, soit 34 776 € en 2024.

    Disponibilité de l’intéressement : versement immédiat ou placement

    La prime annuelle d’intéressement peut être soit versée directement, soit placée sur un plan d’épargne salariale, au choix du salarié. 


    Versement immédiat de l’intéressement


    Le salarié peut choisir de percevoir immédiatement l’intégralité ou une partie de la somme qui lui est attribuée au titre de l’intéressement.   

    Attention !

    C’est au salarié d’en faire la demande, dans un délai de 15 jours à compter de la date à laquelle il est informé du montant de sa prime d’intéressement.  

    L’intéressement peut être versé par l’employeur jusqu’au 5e mois suivant la clôture de l'exercice. Par exemple, si l’entreprise clôt son exercice le 31 décembre 2022, le versement doit intervenir, au plus tard, le 31 mai 2023. Passé ce délai, un intérêt de retard s’applique en faveur du salarié. 


    Les sommes ainsi perçues dans le cadre de l’intéressement sont soumises aux contributions sociales (CSG, CRDS) et à l'impôt sur le revenu.


    Placement de l’intéressement sur un plan d’épargne salariale


    Si le salarié ne demande pas le versement immédiat de sa prime dans un délai de 15 jours, l’intéressement est automatiquement versé sur un PEE (plan d'épargne entreprise), un PEG (plan d'épargne groupe) ou un PEI (plan d'épargne interentreprises), selon le dispositif mis en place. 

    À savoir

    Le salarié peut également choisir de placer tout ou partie de sa prime d’intéressement sur un PER (plan d’épargne retraite). L’intéressement peut aussi être versé en totalité ou partiellement sur un compte épargne-temps

    Le versement de l’intéressement sur le plan d’épargne peut être effectué par l’entreprise jusqu’au 5e mois suivant la clôture de l'exercice. Passé ce délai, un intérêt de retard s’applique en faveur du salarié.


    Les sommes placées sur un PEE/PEI ou un PER sont soumises aux contributions sociales mais ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu.

    Attention !

    Les sommes placées sont bloquées. Elles ne sont disponibles qu’après 5 ans pour le PEE, et qu’au moment du départ à la retraite pour le PER (sauf cas de déblocage anticipé). 

    La participation

    Autre dispositif de l’épargne salariale, la participation permet de redistribuer aux salariés une partie des bénéfices réalisés par l’entreprise. Elle prend la forme d’une prime, directement versée au salarié ou placée sur un plan d’épargne salariale, et dont le montant varie selon le bénéfice net de l’entreprise.


    Contrairement à l’intéressement, la participation peut revêtir, sous condition d’effectif, un caractère obligatoire.

    Mise en place de la participation dans les entreprises

    Obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés


    Les entreprises de 50 salariés et plus sont légalement tenues d’instaurer un régime de participation. Cette obligation s’applique dès lors que le seuil de 50 salariés a été atteint chaque mois au cours des 5 dernières années civiles (la participation doit alors être instaurée au cours du premier exercice comptable suivant). 

    Nouveau !

    La mise en place obligatoire de la participation ne peut plus être retardée en cas d’accord d’intéressement préexistant.

    La participation est mise en place par voie d'accord entre l'employeur et les salariés (ou leurs représentants). Elle est obligatoirement collective : tous les salariés de l’entreprise peuvent en bénéficier. Seule une condition d’ancienneté dans l’entreprise (ou dans le groupe) peut être exigée, sans pouvoir excéder 3 mois. 


    L’accord de participation peut être conclu au niveau de l’entreprise selon l’une ou l’autre de ces modalités :


    • conclusion d’une convention ou d’un accord collectif de travail ;
    • conclusion d’un accord entre l'employeur et les syndicats représentatifs dans l’entreprise ;
    • conclusion d’un accord au sein du CSE entre l’employeur et les représentants du personnel ;
    • ratification à la majorité des deux tiers du personnel d’un projet d’accord proposé par l’employeur. (Lorsqu’il existe dans l’entreprise une ou plusieurs organisations syndicales représentatives et/ou un CSE, cette ratification doit être demandée conjointement par l’employeur et par au moins l’une de ces OS ou par le CSE.)

    À savoir

    En l’absence d’accord conclu dans l'année suivant la clôture de l'exercice comptable bénéficiaire, un régime obligatoire dit d'autorité est imposé à l’entreprise par l'inspection du travail.

    Facultative dans les entreprises de moins de 50 salariés


    En dessous de 50 salariés, la mise en place d’un régime de participation est facultative

    Nouveau !

    Les entreprises de moins de 50 salariés ont la possibilité de mettre en place à titre facultatif un dispositif de participation de branche ou d’entreprise pouvant être moins favorable que la formule légale. D’ici le 30 juin 2024, les branches professionnelles devront ouvrir une négociation en ce sens. 

    À partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés qui auront réalisé un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires pendant 3 années consécutives devront mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur : 

    • participation ;
    • intéressement ;
    • plan d’épargne salariale ;
    • prime de partage de la valeur (PPV). 

    En cas d'échec des négociations, la participation peut être mise en place sur décision unilatérale de l’employeur, dans le respect des dispositions légales. 


    Contenu de l’accord de participation


    L’accord de participation doit préciser l’ensemble des conditions dans lesquelles le salarié peut bénéficier de la somme qui lui revient au titre de la participation. 

    Nouveau !

    L’accord d’intéressement peut prévoir le versement d’avances sur les sommes dues au titre de l’intéressement en cours d’exercice. La périodicité ne peut être inférieure au trimestre.

    Les clauses suivantes sont obligatoires : 


    • date de signature, date de prise d'effet, durée pour laquelle l'accord est conclu (durée déterminée ou indéterminée) ; 
    • formule servant de base de calcul à la réserve spéciale de participation (RSP) ou, lorsqu'il s'agit d'un accord qui n'utilise pas cette formule de calcul, clause d'équivalence avec la formule légale (voir plus bas) ; 
    • durée d'indisponibilité des droits des bénéficiaires et cas de déblocage anticipé ;
    • conditions et délais dans lesquels les bénéficiaires peuvent demander, lors de chaque répartition, la disponibilité immédiate de tout ou partie de leur participation ;
    • conditions et délais dans lesquels les bénéficiaires peuvent choisir la ou les affectations des sommes leur revenant au titre de la participation ;
    • modes de répartition de la RSP entre les salariés et montants plafonds ;
    • nature et mode de gestion des droits des bénéficiaires.

    Validation de l’accord de participation


    Tout accord de participation doit être déposé sur le site web du ministère de l’Emploi


    Depuis le 1er septembre 2021, les accords de participation font l'objet d’un contrôle de forme par les DDETS (Directions départementales de l’emploi, du travail et des solidarités) et d’un contrôle de fond par les organismes de recouvrement des cotisations sociales.


    Ce double contrôle permet de s’assurer de la validité des accords déposés et de la conformité des clauses avec la loi. 

    Montant de la participation

    Le montant de la prime de participation versée au salarié varie en fonction des bénéfices de l’entreprise, de la formule de calcul et des critères de répartition définis dans l’accord de participation. 


    Calcul de la réserve spéciale de participation


    Le montant total des bénéfices à distribuer aux salariés est calculé par l’entreprise après la clôture de l’exercice. Cette part constitue la réserve spéciale de participation (RSP).


    Pour la calculer, l’entreprise peut soit utiliser la formule prévue par la loi, soit définir une autre formule de calcul, à condition que celle-ci soit au moins aussi favorable aux salariés que la formule légale.  

    Formule de calcul légale

    RSP = [½ (bénéfice net – 5 % capitaux propres)] x [salaires/valeur ajoutée de l’entreprise]

    Nouveau !

    Les salariés peuvent bénéficier d'un recalcul des bénéfices de l’entreprise en vue d'une possible revalorisation de leur participation salariale dans les cas où une erreur de calcul, des manœuvres frauduleuses ou des stratégies d'optimisation fiscale auraient faussé le résultat sur un exercice de l’entreprise. 

    Cette disposition s’applique également en cas de constatation de fraude fiscale aboutissant à la conclusion d'une convention judiciaire d'intérêt public.

    Répartition entre les salariés 


    La réserve spéciale de participation est ensuite répartie entre tous les salariés de l'entreprise. Cette répartition peut être : 


    • uniforme (part identique pour tous les salariés) ;
    • proportionnelle à un ou plusieurs critères (salaire, temps de présence…). 

    La condition d’ancienneté applicable peut être adaptée en matière de participation pour les salariés temporaires afin de prendre en compte les spécificités des entreprises de la branche du travail temporaire.

    34776

    Quels que soient les critères de répartition retenus, la prime de participation est plafonnée à 34 776 € en 2024.

    À savoir

    En cas de bénéfices importants, l’employeur peut accorder un supplément de participation au salarié, à condition que le montant total de la prime versée ne dépasse pas le plafond en vigueur. 

    Information obligatoire des salariés

    L’employeur est tenu à une obligation d’information, à la fois collective et individuelle.


    Information collective sur l’accord de participation


    L'accord de participation doit être affiché dans l’entreprise, ou communiqué à l’ensemble des salariés par tout autre moyen.


    Un rapport relatif à l'accord de participation doit par ailleurs être établi chaque année (dans les 6 mois qui suivent la clôture de l’exercice) et soumis au CSE. En l’absence de CSE dans l’entreprise, il doit être remis directement à chaque salarié. 


    Information individuelle sur les droits du salarié


    L’employeur est tenu de remettre à chaque salarié un livret d'épargne salariale détaillant les dispositifs mis en place dans l’entreprise. 


    Au versement de la participation, le salarié reçoit une fiche distincte du bulletin de paie précisant le montant de ses droits et rappelant, en annexe, les règles de calcul et de répartition prévues par l'accord de participation. Cette fiche peut lui être adressée par e-mail. 


    À son départ de l’entreprise, le salarié reçoit un récapitulatif de l'ensemble des sommes et des valeurs mobilières épargnées ou transférées. 

    À savoir

    Si le salarié bénéficie de l’accord de participation après la rupture de son contrat de travail, l’entreprise doit le tenir informé de ses droits.

    Disponibilité de la participation : versement immédiat ou placement

    Versement immédiat de la participation


    Le salarié peut choisir de percevoir immédiatement tout ou partie de sa prime de participation.

    Attention !

    Cette demande du salarié doit intervenir sous un délai de 15 jours à compter de la date à laquelle il est informé du montant de ses droits. 

    L’employeur a alors jusqu’au 5e mois suivant la clôture de l'exercice pour procéder au versement de la participation. Par exemple, si l’entreprise clôt son exercice le 31 décembre 2022, le versement doit intervenir, au plus tard, le 31 mai 2023. Passé ce délai, un intérêt de retard s’applique en faveur du salarié.

    À savoir

    Les sommes ainsi perçues dans le cadre de la participation sont soumises à l'impôt sur le revenu et aux cotisations sociales (CSG et CRDS)

    Si le salarié ne demande pas le versement immédiat de la participation dans un délai de 15 jours, le montant de sa prime est bloqué pour une durée de 5 ans (8 ans en l'absence d'accord de participation).


    Le salarié peut alors choisir de placer cette somme sur un plan d’épargne salariale (PEE ou PER), selon les dispositifs mis en place dans l’entreprise. 


    Sans demande de la part du salarié, la moitié de la participation non versée est automatiquement affectée à un PER (plan d’épargne retraite), s’il en existe un dans l’entreprise. L'autre moitié est placée conformément aux dispositions prévues par l’accord de participation. 

    Intéressement vs participation : tableau comparatif

    Intéressement Participation
    Mise en place
    Facultatif dans toutes les entreprises.
    Les entreprises de 11 à 49 salariés doivent mettre en place au moins un dispositif légal de partage de la valeur dès lors qu’elles réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant 3 années consécutives.
    Facultative dans les entreprises de moins de 50 salariés, qui pourront mettre en place à titre volontaire un dispositif de participation de branche ou d’entreprise pouvant être moins favorable que la formule légale ; Obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés dès que ce seuil est atteint pendant 5 années consécutives.
    Les entreprises de 11 à 49 salariés doivent mettre en place au moins un dispositif légal de partage de la valeur dès lors qu’elles réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant 3 années consécutives.
    Calcul
    La formule de calcul doit garantir le caractère aléatoire de l’intéressement ; Les distinctions entre catégories de salariés sont interdites.
    Formule légale ou formule au moins aussi favorable aux salariés. Formule légale : RSP = [½(B-5%C)] x (S/VA) RSP : réserve spéciale de participation ; B : bénéfice net ; C : capitaux propres ; S : salaires bruts ; VA : valeur ajoutée.
    Plafonnement des sommes attribuées
    Plafond global : le montant global des primes distribuées est limité annuellement à 20 % du total des salaires bruts versés ; Plafond individuel : la prime versée à chaque salarié ne peut excéder ¾ du PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale).
    Plafond global : le total des sommes versées au titre de la participation ne peut excéder 3 fois le PASS (plafond annuel de la Sécurité sociale) ; Plafond individuel : le montant des droits susceptibles d’être attribués à un salarié au titre la participation ne peut dépasser ¾ du PASS.
    Disponibilité des fonds
    Versement immédiat si le salarié en fait la demande sous un délai de 15 jours ; À défaut, placement automatique sur le PEE s’il existe dans l’entreprise. Les sommes placées sont bloquées pour 5 ans.
    Versement immédiat si le salarié en fait la demande sous un délai de 15 jours ; À défaut, placement automatique sur le PEE s’il existe dans l’entreprise. Les sommes placées sont bloquées pour 5 ans (ou 8 ans en l’absence d’accord de participation).
    Régime social entreprises
    Exonération des cotisations sociales (sauf CSG/CRDS qui restent dues) ; Exonération du forfait social pour les entreprises de moins de 250 salariés ; Forfait social au taux de 20 % pour les entreprises d’au moins 250 salariés, sauf si affectation à un PER (taux réduit à 16 %).
    Exonération des cotisations sociales (sauf CSG/CRDS qui restent dues) ; Exonération du forfait social pour les entreprises de moins de 50 salariés (participation facultative) ; Forfait social au taux de 20 % pour les entreprises d’au moins 50 salariés, sauf si affectation à un PER (taux réduit à 16 %).
    Régime social bénéficiaire
    Exonération des cotisations sauf CSG et CRDS.
    Exonération des cotisations sauf CSG et CRDS.
    Régime fiscal bénéficiaire
    Non imposable si placement sur un plan d’épargne ; Imposable si versement immédiat.
    Non imposable si blocage des sommes pendant 5 ou 8 ans ; Imposable si versement immédiat.

    Ces contenus pourraient vous intéresser