La loi identifie 6 infractions relevant du travail illégal.
C’est la forme la plus courante, qui correspond au fait de dissimuler intentionnellement une activité ou tout ou partie d’un emploi salarié. Cette dissimulation peut résulter de l’absence d’immatriculation ou de déclaration préalable à l’embauche, de l’omission des déclarations sociales et fiscales, de l’utilisation de faux statuts, d’une sous-déclaration des heures effectivement rémunérées etc.
- L’emploi d’étrangers non autorisés à travailler
Il est interdit de faire travailler un étranger non muni d’un titre l'autorisant à exercer une activité salariée en France, mais aussi d’employer un étranger dans une catégorie professionnelle, une profession ou une zone géographique autre que celle mentionnée sur son autorisation de travail.
On parle de marchandage lorsqu’un prêt de main-d'œuvre à but lucratif cause préjudice au salarié mis à disposition (ex. : écart de rémunération avec les salariés de l’entreprise utilisatrice, maintien d’un statut précaire…) ou bien contourne les dispositions prévues par la loi ou la convention collective applicable.
- Le prêt illicite de main-d’œuvre
Cette infraction est caractérisée lorsqu'une opération a pour objet exclusif le prêt de main-d'œuvre à but lucratif (hors cas prévus par la loi), c’est-à-dire lorsque l’entreprise prêteuse facture à l’entreprise utilisatrice davantage que les salaires versés au salarié et les charges sociales afférentes ou, à l’inverse, ne lui facture pas l’intégralité de ces sommes.
- Le cumul irrégulier d’emplois
Un salarié peut en principe cumuler plusieurs emplois mais ne peut pas effectuer de tâches rémunérées au-delà des durées maximales de travail applicables à sa profession, sauf exceptions (ex. : travaux d’extrême urgence). Toute personne recourant aux services d’un salarié qui méconnaît cette limite commet elle aussi une infraction.
- La fraude aux revenus de remplacement
C’est le fait de percevoir ou tenter de percevoir, indûment et en toute connaissance de cause, certaines prestations : les allocations chômage (ARE, ASS…), l’allocation d’activité partielle, les aides aux actions de reclassement et de reconversion professionnelle attribuées par convention.