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    3 min pour comprendre

    Salaire (TPE)

    En contrepartie de son travail, le salarié perçoit une rémunération versée périodiquement par son employeur. Cette rémunération est constituée du salaire de base et des éventuels accessoires de salaire que sont les primes, les gratifications, les avantages en nature… Voici l’essentiel à connaître sur la rémunération des salariés !

    Publié le 23. 08. 24 . Mis à jour le 07. 10. 24

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    Qu’est-ce que le salaire ?

    Le salaire constitue la base de la rémunération versée au salarié par l’employeur en contrepartie du travail fourni. C’est un élément nécessaire à toute relation de travail. 


    La rémunération peut être comprise comme une notion plus globale incluant le salaire de base et des compléments de salaire de diverses natures, tels que : 



    Les frais professionnels, qui correspondent aux remboursements des dépenses faites par le salarié dans le cadre de ses fonctions (déplacement, restauration, équipement…), ne constituent pas, en principe, des éléments de la rémunération.

    À savoir

    Certains salariés exerçant leur activité au contact direct de la clientèle (ex. : serveurs, réceptionnistes, bagagistes, coiffeurs…) peuvent percevoir des pourboires, gratifications versées par les clients de l’employeur. Dans la majorité des cas, ces pourboires constituent un complément de salaire. 

    Comment le salaire de base est-il fixé ?

    Le salaire de base est librement fixé par l’employeur et le salarié dans le contrat de travail, en respectant : 


    • le montant du Smic (salaire minimum légal) alors en vigueur ou les minima fixés par la convention collective applicable ;
    • l’égalité salariale entre les femmes et les hommes et entre tous les salariés pour un travail équivalent (“à travail égal, salaire égal”) ; 
    • le principe de non-discrimination

    En pratique, le salaire négocié est généralement exprimé en salaire brut. Le salaire brut correspond au salaire avant déduction des cotisations et contributions sociales (assurance vieillesse, retraite complémentaire, CSG, CRDS…), tandis que le salaire net correspond à la somme effectivement perçue par le salarié après déduction des cotisations. Ces montants et calculs sont détaillés dans la fiche de paie remise au salarié.

    1766,92

    brut / mois

    Le salaire mensuel d’un salarié en 2024 ne peut être inférieur à 1 766,92 € brut, soit 1 398,70 € net pour un temps complet, selon le montant du Smic revalorisé au 1er janvier. Le Smic horaire est de 11,65 € brut, soit 9,23 € net

    À savoir

    Le montant du Smic est revalorisé chaque année au 1er janvier. Cette hausse est automatique et indexée sur l’inflation. Le Smic peut aussi être revalorisé en cours d’année en cas d’augmentation importante des prix à la consommation. Le salarié peut suivre l’évolution du Smic sur le site Service-Public.fr.

    Il convient également pour le salarié de suivre l’évolution du salaire minimum garanti par sa convention collective, dont un exemplaire doit être consultable auprès de l’employeur.

    L’employeur peut-il modifier le montant du salaire ?

    Une fois fixé par les deux parties, le salaire ne peut plus être diminué par l’employeur sans l’accord du salarié. La rémunération constitue un élément essentiel du contrat de travail qui ne peut être modifié au cours de son exécution de manière unilatérale. 


    Si le refus du salarié ne constitue pas une faute, il peut toutefois conduire à son licenciement quand la baisse souhaitée par l’employeur est motivée par une cause réelle et sérieuse, telle que des difficultés économiques.

    Attention !

    Les sanctions pécuniaires sont en principe interdites. Ainsi, l'employeur ne peut refuser de verser au salarié tout ou partie de sa rémunération. L’exercice légitime du droit de retrait, par exemple, n’entraîne aucune retenue sur salaire.

    Les retenues sur salaire sont possibles uniquement dans certains cas précis encadrés par la loi (ex. : arrêt maladie, exercice du droit de grève), et à condition de ne pas dépasser le temps de travail non accompli.

    Quelles primes peuvent être versées au salarié ?

    Les primes et gratifications viennent en complément du salaire de base. Ces avantages en espèces (sommes d’argent) constituent un élément de la rémunération. Leur versement est obligatoire dès lors qu’il est prévu par le contrat de travail ou la convention collective. 


    Certaines primes sont liées à l’exécution du travail (prime de qualité, prime d’assiduité, prime de rendement, prime de sécurité…), d’autres aux conditions de travail (pénibilité, risque, travail de nuit…), d’autres encore aux événements du calendrier ou de la vie personnelle et familiale du salarié (prime de fin d’année, prime de vacances, prime de naissance…).


    Il existe également des primes bien connues des salariés et issues des revendications syndicales portées par la CFTC, telles que la prime de 13e mois, les primes d’habillage (habillage et déshabillage obligatoires sur le lieu de travail), ou encore les primes de panier (à partir de 6 heures de travail continu).

    Attention !

    Les conditions d’attribution des primes et gratifications doivent être objectives. Par exemple, une prime de vacances versée à l’intégralité des salariés doit également profiter aux salariées en congé maternité. Les primes ne doivent pas être discriminatoires, ni porter atteinte aux libertés et droits fondamentaux du salarié.

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    Qu’est-ce qu’un avantage en nature ?

    L’avantage en nature constitue lui aussi un élément de la rémunération, bien qu’il ne soit pas versé en espèces. C’est un bien ou service fourni au salarié gratuitement ou contre une participation modeste (ex. : repas, logement, véhicule, matériel informatique...). 


    La valeur des avantages en nature est intégrée au salaire pour déterminer si celui-ci respecte bien le minimum fixé par la loi ou la convention collective. Elle est également prise en compte pour calculer le montant des indemnités dues au salarié (congés payés, préavis, licenciement), des cotisations sociales (sécurité sociale, CSG, CRDS) et de l’impôt sur le revenu.

    À savoir

    Certains salariés sont entièrement rémunérés en avantages en nature (logement, repas…). C’est par exemple le cas du salarié au pair embauché par un particulier employeur pour effectuer des tâches à domicile (garde d'enfant, ménage, préparation des repas…).

    À quel moment le salaire doit-il être versé ?

    Aucune date de paiement n’est imposée à l’employeur (sauf disposition prévue par la convention collective). Le salaire du mois en cours peut donc être versé à la fin du mois ou au début du mois suivant.


    La loi impose en revanche à l’employeur de payer le salarié une fois par mois et à date fixe (excepté pour certains salariés non mensualisés tels que les travailleurs à domicile ou les salariés en contrat d’intérim).


    L’employeur est également tenu de remettre au salarié une fiche de paie (bulletin de salaire) au moment de chaque paiement, au format papier ou numérique.

    À savoir

    Le particulier employeur a lui aussi pour obligation de remettre une fiche de paie au travailleur à domicile, pour toute activité salariée – même de quelques heures. Plusieurs dispositifs permettent de simplifier le processus de rémunération dans le cadre des activités de services à la personne, notamment le Cesu + proposé par l’Urssaf.

    Nous recommandons à tous les salariés de conserver leurs fiches de paie sans limitation de durée. Elles pourront notamment constituer une preuve de l’existence du contrat de travail et leur permettre de faire valoir leurs droits à la retraite. Nous leur conseillons également de vérifier leur bulletin de salaire chaque mois et de ne pas hésiter à demander des explications à leur employeur. 


    Les salariés des TPE ne disposent pas de représentants sur leur lieu de travail mais peuvent s’informer à tout moment auprès de l’inspection du travail, de la fédération CFTC de leur secteur d’activité, ou de l’union CFTC de leur département ou région ! 

    Quels sont les recours possibles pour les salariés des TPE en cas de litige ?

    En cas de litige relatif à sa rémunération (non-paiement de tout ou partie du salaire, non-respect du minimum légal ou conventionnel, modification unilatérale du salaire au cours du contrat…), le salarié dispose d’un délai de 3 ans pour saisir le conseil de prud’hommes, qu’il soit salarié d’une TPE ou d’un particulier employeur.


    Pour les litiges à caractère discriminatoire ou liés à des faits de harcèlement (ex. : non-respect de l’égalité salariale), le délai de prescription est de 5 ans


    En cas de trop-perçu, l’employeur a le droit d’exiger le remboursement des sommes versées par erreur au salarié dans un délai de 3 ans à compter du jour où il prend connaissance – ou aurait dû prendre connaissance – de son erreur. 

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