Le droit de grève est un droit accordé à tous les salariés, qu'ils soient syndiqués ou non, représentants du personnel ou non.
Pour être caractérisé de grève, et donc constituer un exercice licite du droit de grève, un mouvement social doit remplir trois conditions.
- L’arrêt du travail doit être total.
Travailler au ralenti ou dans des conditions volontairement défectueuses, sans interruption véritable d’activité, ne constitue pas une grève.
L’arrêt total du travail ne doit pas entraîner la mise en péril de l'entreprise. Une désorganisation de la production est possible, mais une désorganisation complète de l'entreprise constitue un abus du droit de grève : le mouvement est alors illicite.
- L’action doit être concertée et collective.
Le droit de grève est un droit individuel qui s’exerce collectivement. Le mouvement doit être suivi par au moins deux salariés de l’entreprise. Il n’est toutefois pas nécessaire que la totalité ni même la majorité du personnel concerné par le motif de la grève s’y engage.
Un salarié peut faire grève seul dans deux situations uniquement : en réponse à un appel à la grève lancé au niveau national par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives des salariés, ou s’il est le seul salarié de l’entreprise.
- Le motif de la grève doit être professionnel et connu de l’employeur.
Le droit de grève s’exerce pour exprimer des revendications de nature professionnelle relatives notamment aux salaires, aux conditions de travail et d’emploi, aux droits des salariés.
Ces revendications doivent être présentées à l’employeur au plus tard lorsque la grève commence par les salariés grévistes eux-mêmes ou par un tiers (l’inspecteur du travail par exemple).