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    3 min pour comprendre

    Protection sociale du salarié (TPE)

    Chaque salarié bénéficie d’une protection sociale qui lui permet de faire face à certaines situations de la vie (maladie, accident, chômage, naissance d’un enfant, départ à la retraite…). Quels sont les risques couverts par le régime général de la Sécurité sociale ? À quelles prestations donne-t-il droit ? Où s’informer ? La CFTC vous explique l’essentiel !

    Publié le 26. 08. 24 . Mis à jour le 11. 09. 24

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    Qu’est-ce que la protection sociale ? À quoi ça sert ?

    Durant son parcours personnel et professionnel, un individu peut être confronté à différents “aléas” engendrant des pertes de revenu plus ou moins importantes. On parle de “risques sociaux”. 


    Ces risques sociaux regroupent : 


    • la maladie ;
    • les accidents du travail ;
    • les maladies professionnelles ;
    • la maternité ;
    • l’invalidité ;
    • le handicap ;
    • la vieillesse ;
    • la perte d’emploi ; 
    • le décès. 

    Pour y faire face, le salarié bénéficie d’une protection sociale qui, à travers un ensemble de prestations et de dispositifs, lui permet de financer ses soins, d’interrompre son activité, d’adapter son temps de travail, de percevoir un revenu de remplacement, etc. 

    Comment est financée la protection sociale ?

    La protection sociale est principalement financée par des cotisations et contributions prélevées sur les salaires. Collectées par l’URSSAF auprès des entreprises, celles-ci s’appliquent à la fois aux employeurs et aux salariés, selon des taux différents. Le détail des prélèvements sociaux (part patronale et part salariale) figure sur la fiche de paie du salarié. 


    En France, la protection sociale s’organise selon le principe de solidarité nationale : chacun cotise en fonction de ses ressources et bénéficie des prestations sociales dont il a besoin, indépendamment du montant de ses cotisations. On parle de mutualisation du risque : les cotisations sont calculées à partir des revenus (pourcentage du salaire), et non sur le risque que chacun représente individuellement.

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    La CFTC s’engage pour améliorer vos droits, à travers différentes propositions.

    À quelle couverture sociale ont droit les salariés ?

    Les salariés du secteur privé, ainsi que les travailleurs indépendants (depuis 2020) et les salariés du particulier employeur, sont rattachés au régime général de la Sécurité sociale. Ils bénéficient à ce titre des prestations en nature de la Sécurité sociale, c’est-à-dire du remboursement des frais de santé en cas de maladie ou de maternité.


    Sous réserve de remplir certaines conditions, ils peuvent également percevoir des prestations en espèces, telles que des indemnités journalières pendant un arrêt maladie ou un congé maternité, une rente en cas d’invalidité, des allocations familiales… 

    À savoir

    À ces prestations versées directement s’ajoutent des services sociaux financés par les organismes de protection sociale, accessibles gratuitement ou pour un coût modéré (ex. : crèches, hôpitaux…).

    Attention !

    Les salariés des entreprises agricoles ne sont pas couverts par le régime général de la Sécurité sociale mais par le régime agricole. Ils ont un interlocuteur unique : la MSA (Mutualité sociale agricole).

    Les salariés des départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle relèvent quant à eux du régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle, adossé aux organismes du régime général de Sécurité sociale.

    Quels sont les risques couverts par la Sécurité sociale ?

    Divisé en plusieurs branches et piloté par les organismes sociaux présents sur l’ensemble du territoire, le régime général de la Sécurité sociale couvre différents types de risques.


    • Maladie

    Les salariés bénéficient du remboursement de leurs frais de santé (médicaments, consultations, soins…) en cas de maladie ou de maternité. Ils peuvent percevoir, sous conditions, des indemnités journalières pendant un arrêt maladie, un congé maternité, un congé paternité, un congé d’adoption, ou encore un congé de proche aidant. Ces prestations leur sont versées par la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de leur lieu de résidence. 


    • Accidents du travail et maladies professionnelles (AT/MP)

    Tout salarié bénéficie d’une assurance AT/MP, dès son embauche et sans condition. En cas de maladie professionnelle ou d’accident du travail, il a droit à une prise en charge spécifique auprès de sa CPAM (versement d’indemnités journalières sans délai de carence pendant son arrêt de travail, remboursement à 100 % sans avance de ses frais médicaux…). L’assurance AT/MP prévoit également le versement d’une rente ou d’un capital au salarié en cas d’incapacité à reprendre le travail et le versement d’un capital aux enfants et conjoint(e) en cas de décès de l’assuré. 


    • Vieillesse

    Après avoir cotisé à l’assurance vieillesse tout au long de sa carrière, le salarié retraité bénéficie d’une retraite de base versée par la Sécurité sociale via les Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). En plus des pensions de droit direct, le risque vieillesse englobe d’autres prestations, telles que les pensions de réversion pour les conjoints veufs, l'Aspa (l’allocation de solidarité aux personnes âgées ayant remplacé le minimum vieillesse) pour les retraités les plus modestes, et différentes aides en faveur de l’accompagnement des personnes âgées. 


    • Famille

    En fonction de ses ressources et de la composition de son foyer, le salarié peut bénéficier des aides ponctuelles ou mensuelles versées par la Caisse d’allocations familiales (Caf) : allocations familiales, prestation d’accueil du jeune enfant (Paje), allocation de rentrée scolaire, aides au logement… C’est aussi la Caf qui verse le RSA (revenu de solidarité active), la prime d’activité, et l’AAH (allocation aux adultes handicapés).


    • Autonomie 

    La branche autonomie de la Sécurité sociale pilote le financement des aides versées aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap (APA, AAH…), des établissements et services dédiés à leur accompagnement, des actions de prévention menées auprès de la population et des pouvoirs publics, etc. Les conseils départementaux, les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et les agences régionales de santé (ARS) sont ses principaux relais locaux. 

    À savoir

    À l’échelle locale comme à l’échelle nationale, les organismes sociaux sont “paritaires”, c’est-à-dire qu’ils sont co-gérés par les représentants des salariés et des employeurs. Les organisations syndicales telles que la CFTC y représentent l’intérêt des travailleurs, œuvrant notamment pour une plus grande lisibilité de leurs droits et un meilleur accès aux prestations existantes.

    Complémentaire santé : un droit pour tous les salariés ?

    Tout employeur du secteur privé a pour obligation de souscrire une complémentaire santé d’entreprise (également appelée “mutuelle d’entreprise”) et d’en faire bénéficier l’ensemble de ses salariés (sauf cas de dispense). 

    Cette couverture collective vient compléter la couverture de base de la Sécurité sociale (remboursement de tout ou partie du reste à charge, prestations supplémentaires…). Le contrat souscrit doit prévoir un socle de garanties minimales et être financé à hauteur de 50 % minimum par l’employeur (le reste de la cotisation étant payé par le salarié). Une convention collective ou un accord d’entreprise peut prévoir de meilleures garanties et une participation de l’employeur supérieure à 50 %. 

    À noter que la part de la mutuelle financée par l’employeur est assimilée à un avantage en nature : elle est réintégrée au salaire net imposable du salarié et donc soumise à l’impôt sur le revenu

    Si l’employeur n’a pas contracté de complémentaire santé, ou s’il ne respecte pas les dispositions prévues par la convention collective applicable à son entreprise, le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes

    Attention ! Les particuliers employeurs ne sont pas concernés par cette obligation. Leurs salariés peuvent souscrire une mutuelle individuelle en fonction de leurs besoins.

    Comment est couvert le risque de perte d’emploi ?

    Tous les salariés du régime général et du régime agricole sont couverts par le régime d’assurance chômage. Financé exclusivement par les employeurs (la part salariale des cotisations chômage a été supprimée en 2018), celui-ci permet au salarié privé involontairement d’emploi (licenciement, fin de CDD, démission dans certains cas…) de percevoir, sous conditions, une allocation chômage calculée à partir de son ancien salaire. 


    Cette allocation est versée par un organisme dédié, France Travail (anciennement Pôle emploi), dont le rôle est aussi d’accompagner les demandeurs d’emploi (indemnisés ou non) vers un retour à l’emploi rapide et pérenne, grâce à un large panel de services (ateliers, formations, outils en ligne…). 

    À savoir

    Les demandeurs d’emploi continuent de bénéficier du remboursement des frais de santé en cas de maladie ou de maternité. Ils peuvent également avoir droit, sous certaines conditions, à des indemnités journalières en cas d’arrêt maladie et à la portabilité de leur mutuelle d’entreprise.

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