Le travail de nuit est une source de stress pour l’organisme (rapport ANSES) et constitue, de ce fait, un facteur de risque professionnel au titre du compte professionnel de prévention (C2P).
Le travail de nuit entraîne en effet une plus grande fatigue et, à terme, une usure prématurée de l’organisme. De plus, il perturbe le sommeil, ce qui empêche une bonne récupération de la fatigue. Cette perturbation du sommeil augmente avec le temps (ancienneté au poste de nuit) et avec l’âge du salarié.
Outre les troubles du sommeil, le travail de nuit favorise l’apparition de diverses pathologies : troubles digestifs, syndromes dépressifs, maladies cardiovasculaires, etc. Les atteintes à l’organisme sont généralement irréversibles et l’espérance de vie des travailleurs de nuit s’en trouve réduite.
Le travail de nuit est également considéré comme cancérigène par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). En effet, l’exposition à la lumière pendant la nuit empêche l’organisme de produire en quantité suffisante une hormone indispensable au fonctionnement du système immunitaire, favorisant notamment le cancer du sein, qui devrait alors être reconnu comme maladie professionnelle.
D’une manière générale, les conditions de travail sont plus difficiles la nuit, alors même que les capacités physiologiques de résistance sont réduites. De plus, le travail de nuit concerne principalement des métiers pénibles, imposant déjà des contraintes physiques ou de vigilance accrues. Enfin, le travail de nuit est très souvent associé à des horaires décalés et à du travail en week-end, ce qui accentue encore les risques de fatigue et de perturbation de l’organisme.