L’accès au dispositif n’est pas automatique pour les entreprises. Avant de pouvoir proposer le parcours Transco à ses salariés, un employeur doit engager une procédure impliquant sa participation et celle des représentants du personnel.
L’identification des emplois fragilisés
Pour identifier les emplois fragilisés, les entreprises d’au moins 300 salariés peuvent se référer à leur accord GEPP.
En l’absence d’accord, une entreprise peut s’appuyer sur les travaux réalisés par l’observatoire prospectif des métiers et des qualifications (OPMQ) de sa branche d’activité ou par le réseau des Carif-Oref (Centres d’animation, de ressources et d'information sur la formation/Observatoires régionaux de l’emploi et de la formation).
L’entreprise peut également se référer à son accord de branche Pro-A (promotion ou reconversion par l’alternance), qui identifie les métiers en forte mutation présentant un risque d’obsolescence des compétences.
En cas de difficulté, l’entreprise peut solliciter l’appui technique de la DREETS ou de son OPCO pour établir un diagnostic RH et/ou mettre en place une GEPP.
L’inscription des emplois fragilisés dans l’accord GEPP négocié avec le CSE
Une fois les emplois fragilisés identifiés, l’entreprise doit, quelle que soit sa taille, intégrer cette liste dans un accord GEPP négocié avec le CSE (comité social et économique).
Si l’entreprise dispose déjà d’un accord GEPP (cet accord est obligatoire dans toutes les entreprises d’au moins 300 salariés), elle n’a pas besoin d’engager une nouvelle négociation, à condition que l’accord existant comporte déjà une liste d’emplois fragilisés.
Dans les entreprises de moins de 300 salariés, non soumises à l’obligation de négocier des accords GEPP, un accord “simplifié” servant à formaliser la liste des emplois, sans obligation de négocier l’ensemble des points obligatoires, peut être suffisant.
Dans les entreprises de moins de 11 salariés dépourvues de représentants du personnel, l’employeur peut proposer un projet d’accord directement aux salariés. La consultation des salariés est alors organisée après un délai minimal de 15 jours à compter de la communication à chaque salarié du projet d’accord (art. L. 2232-21 C. trav). L’accord doit être approuvé à la majorité des 2/3 pour être validé (art. L. 2232-22 C. trav).
Une fois finalisé, cet accord doit être transmis à la DREETS via la plateforme numérique dédiée du ministère du Travail. Cette téléprocédure permet ensuite à la DREETS d’informer les acteurs institutionnels intervenant dans le cadre du dispositif Transco (ATpro, OPCO, opérateurs du CEP, CREFOP, plateformes territoriales de transitions professionnelles).