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    Dossier

    Inscription à France Travail : accompagnement et obligations du demandeur d’emploi

    Toute personne inscrite à France travail (ex-Pôle emploi) est accompagnée dans son projet professionnel par un conseiller référent. Comment se déroulent l’inscription puis l’accompagnement du demandeur d’emploi ? Quelles sont les obligations du demandeur d’emploi en matière de recherche d’emploi ? Point complet !

    Publié le 04. 07. 22 . Mis à jour le 25. 10. 24

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    Règles applicables en 2024-2027

    Les règles relatives à l’inscription et à l’accompagnement des demandeurs d’emploi relèvent de la compétence de l’État. Les partenaires sociaux, dont la CFTC, sont consultés mais ne négocient pas ces règles, contrairement aux règles d’indemnisation de l’assurance chômage. 

    Les objectifs prioritaires, les modalités d’accompagnement, ainsi que l’offre de services pour les demandeurs d’emploi et les entreprises, sont définis dans le cadre d’une convention tripartite pluriannuelle entre l’État, l’Unédic et France travail

    La nouvelle convention tripartite 2024-2027, signée le 30 avril 2024 par l’État, l’Unédic (organisme paritaire pour le compte des partenaires sociaux) et France Travail, précise d’une part le cadre de la gouvernance de France Travail, et d’autre part les objectifs stratégiques fixés à cet opérateur, ainsi que les indicateurs de performance attachés à chacun d’eux.

    Les 3 objectifs stratégiques pour 2024-2027 sont de donner à chacun les moyens d’accéder à l’emploi durable, de garantir l’accès des usagers à leurs droits à indemnisation au service de leur parcours de retour à l’emploi, et d’aider les employeurs à recruter plus rapidement et plus durablement, et à diversifier leurs modes de recrutement.

    L'inscription à France travail (ex-Pôle emploi) et le premier entretien

    Les conditions d’inscription à France Travail

    Seule l’inscription sur la liste des demandeurs d’emploi permet de bénéficier de l’accompagnement de France travail et de demander une allocation chômage (attribuée sous conditions). 


    Pour pouvoir s’inscrire à France travail, il faut :  

    • être à la recherche active d'un emploi (ou avoir un projet sérieux de création/reprise d’entreprise) ;
    • être âgé d’au moins 16 ans (14 ans pour les apprentis) ;
    • être physiquement apte à travailler ;
    • être domicilié en France de manière stable et régulière.

    Les travailleurs étrangers doivent être en possession d’un titre de séjour permettant de travailler en France et de s’inscrire à France Travail.

    Attention !

    Être à la recherche d’un emploi ne signifie pas nécessairement être au chômage. Un salarié peut tout à fait être à la recherche d’un autre emploi (s’il souhaite par exemple cumuler deux postes à temps partiel, quitter un CDD pour un CDI, changer de secteur d’activité…) et faire une demande d’inscription. France Travail est alors tenu de l’inscrire sur la liste des demandeurs d’emploi.

    La procédure d’inscription à France travail (ex-Pôle emploi)

    L’inscription des demandeurs d’emploi s’effectue directement en ligne sur le site de France travail via un service simplifié. L’objectif pour France Travail est de traiter les tâches administratives en amont du premier entretien, qui pourra ainsi être consacré à l’analyse du projet professionnel et à l’accompagnement du demandeur d’emploi. 


    Concrètement, le demandeur d’emploi doit remplir les rubriques concernant son identité, sa demande d’allocations chômage et sa recherche d’emploi, muni d’une pièce d’identité, de son numéro de sécurité sociale et de tout autre document utile (attestations employeur, CV, RIB…). Une aide intuitive le guide à travers les différentes étapes de son inscription.

    À savoir

    En cas de difficultés pour disposer d’un accès à Internet ou pour s’inscrire en ligne, il est possible de procéder à son inscription dans une agence France Travail (ex Pôle emploi), depuis un poste informatique disponible à l’accueil et avec l’aide d’un conseiller.

    Nouvelles modalités d’inscription au 1er janvier 2025

    A partir du 1er janvier 2025, de nouvelles modalités d’inscription seront fixées pour orienter la personne vers un organisme référent chargé de son accompagnement. Voici les grandes lignes de cette future procédure d’inscription :

    Inscription obligatoire à France travail pour les allocataires du RSA

    Inscription obligatoire à France travail de tous les allocataires RSA et leur conjoint, les jeunes des missions locales et les personnes en situation de handicap. Cette obligation s’impose tant aux nouveaux allocataires mais aussi à ceux qui sont déjà allocataires.

    Orientation vers 1 organisme référent selon des critères nationaux

    Chaque personne lors de son inscription est orientée vers un organisme référent en fonction de critères communs à tous fixés au niveau national. Ces critères ont été définis par le Comité National pour l’Emploi le 21 juillet 2024, peuvent être adaptés pour les allocataires du RSA par le comité départemental pour l’emploi. Les critères d’orientation sont dans l’ordre :

    • l’exercice d’une activité au moment de l’inscription ou dans les deux dernières années ;
    • la capacité de la personne ou non à se projeter dans une activité, le niveau de formation ;
    • le niveau de freins périphériques éventuels (logement, garde d’enfants, proche aidant, précarité financière, savoirs fondamentaux).

    En fonction de ces critères, la personne est ensuite orientée vers le l’organisme référent. Le choix des référents pourra être adapté lorsque les circonstances locales le justifient après avis du comité départemental pour l’emploi. Un délai de 6 semaines est fixé pour orienter les allocataires RSA vers 1 organisme référent.

    Diagnostic 360° réalisé par le DE et l’organisme référent, partagé entre les acteurs du RPE pour un « parcours sans couture »

    Après l’orientation, suit un entretien pour établir un diagnostic à 360° réalisé par le demandeur d’emploi et l’organisme référent, afin d’identifier le projet professionnel, le degré de précision et de cohérence. Le diagnostic est partagé entre les acteurs du réseau pour un « parcours sans couture ». Le diagnostic est lancé mi-2024 et généralisé en 2025.

    La création de l’espace personnel du demandeur d’emploi

    À l’issue de l’inscription en ligne, l’espace personnel du demandeur d’emploi est automatiquement créé sur le site de France Travail (ex Pôle emploi).


    Cet espace personnel en ligne, accessible à l’aide d’un identifiant et d’un code confidentiel, permet des échanges plus fluides avec France travail. Les demandeurs d’emploi autonomes peuvent y réaliser leurs démarches administratives et professionnelles, via un ensemble de services personnalisés.

    Attention !

    Le demandeur d’emploi doit accepter les conditions d’échanges avec France travail. S’il ne maîtrise pas les outils informatiques, ou ne souhaite pas recevoir des courriers administratifs sur son espace personnel en ligne, il devra le signaler à son conseiller lors du premier entretien, afin que cette demande soit inscrite dans son dossier et que d’autres solutions soient mises en place.

    Le premier entretien ou le pack de démarrage

    L’entretien de situation (ESI) a été progressivement remplacé par le pack de démarrage : chaque demandeur d’emploi, selon ses perspectives de retour à l’emploi, bénéficie de deux demi-journées d’accueil, composées de temps individuels et de temps collectifs. L’objectif est de réaliser un diagnostic et de contractualiser le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE). 


    La première demi-journée doit avoir lieu dans les 3 semaines qui suivent l’inscription du demandeur d’emploi. 


    En cas de perspectives de retour à l’emploi (entretien, promesse d’embauche…), il est néanmoins possible de demander le report du pack de démarrage. Un conseiller contactera alors le demandeur d’emploi pour établir le PPAE dans le mois suivant l’inscription. Le retour dans le pack de démarrage est possible à tout moment sur demande, et systématique en l’absence de reprise d’emploi au terme de 3 mois.


    Attention : Au 1er janvier 2025, les modalités d’accompagnement des demandeurs d’emploi par France travail, notamment les modalités du premier entretien, vont évoluer.

    À savoir

    Un pack de remobilisation au principe similaire a été lancé en 2022 pour les demandeurs d’emploi de longue durée, c'est-à-dire les demandeurs d’emploi sans aucune activité inscrits depuis au moins un an, dans le but de redynamiser leur parcours d’accompagnement.

    Le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE)

    Le PPAE est un document signé par le demandeur d’emploi lors de son premier rendez-vous avec France Travail. Servant de “contrat” entre les deux parties, il précise : 

    • le périmètre de la recherche d’emploi (nature et caractéristiques de l’emploi ou des emplois visés, zone géographique privilégiée, niveau de salaire attendu…) ; 
    • les actions que France Travail s’engage à mettre en œuvre pour accompagner le demandeur d’emploi dans son projet professionnel (ateliers, prestations, formations, etc.).

    Lorsque le demandeur d’emploi a démissionné en vue d’un projet de reconversion professionnelle réel et sérieux, ce projet est intégré dans le PPAE.


    Le PPAE tient compte de la formation du demandeur d’emploi, de ses compétences et de ses expériences professionnelles, de sa situation personnelle et familiale, ainsi que de la situation du marché du travail local.


    L’élaboration et l’actualisation du PPAE sont des étapes obligatoires, qui permettent d’accroître les perspectives de retour à l’emploi.

    Attention !

    Au 1er janvier 2025, le document signé par les demandeurs d’emploi, actuellement dénommé PPAE, va évoluer et sera remplacé par un « contrat d’engagement dynamique ».

    À savoir

    Depuis la Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018, la notification du PPAE adressée au demandeur d’emploi précise ses droits en matière d’acceptation ou de refus des offres raisonnables d’emploi (ORE), ainsi que les voies et délais de recours en cas de sanction par Pôle emploi.

    L'accompagnement du demandeur d'emploi

    Les différents parcours d’accompagnement par France travail (ex-Pôle emploi)

    L’accompagnement renforcé


    Destiné aux bénéficiaires les plus éloignés de l’emploi, il prévoit un contact “au moins mensuel” et un “entretien approfondi” en cas d’inactivité totale au cours des 9 mois suivant l’inscription à Pôle emploi. Le demandeur d’emploi peut bénéficier d’actions collectives ou de différentes prestations selon l’axe prioritaire défini (recherche d’emploi, mobilité professionnelle, etc.). 


    L’accompagnement guidé


    Il s’adresse aux bénéficiaires qui ont besoin d’un appui régulier dans leur recherche d’emploi. Son intensité et son contenu sont définis par le conseiller, au regard du diagnostic établi avec le demandeur d’emploi. Selon les axes de travail identifiés, le conseiller peut s’appuyer sur les services mobilisables dans le cadre de l’accompagnement renforcé.


    Le suivi et l’appui à la recherche d’emploi


    Ce parcours est adapté aux profils proches du marché du travail et autonomes. Ces demandeurs d’emploi ont principalement besoin d’être mis en contact avec des employeurs.

    À savoir

    Une offre 100 % dématérialisée (aide à la rédaction d’un CV, simulation des droits chômage, ateliers et prestations à distance…) en accès libre ou en lien avec un conseiller (coaching en ligne) est disponible pour les demandeurs d’emploi autonomes qui le souhaitent.

    L’accompagnement global (approche partenariale)


    En parallèle à ces trois parcours (accompagnement renforcé, accompagnement guidé, suivi et appui à la recherche d’emploi), France travail et les travailleurs sociaux développent une approche globale de l’accompagnement des demandeurs d’emploi les plus fragilisés, confrontés à des freins sociaux et/ou en situation de précarité. 


    L’objectif est de faciliter la prise en charge de leurs difficultés et de favoriser leur accès à l’emploi. L’accompagnement global est engagé sur la base d’un diagnostic social et professionnel, coordonné entre le conseiller Pôle emploi et le travailleur social, chacun définissant les actions à mener sur son champ d’intervention.

    Attention !

    Le conseiller France travail reste le référent du demandeur d’emploi. Il veille à la bonne articulation des actions menées sur les deux champs, social et professionnel.

    L’accompagnement vers un emploi durable


    À l’intention des demandeurs d’emploi qui alternent périodes d’emploi et périodes de chômage, cet accompagnement de 3 mois maximum peut se dérouler à distance et sur des plages horaires modulées (en soirée et le samedi). Il est réalisé par un prestataire et comprend au moins deux entretiens individuels, ainsi qu’un atelier de dynamisation. Ce dispositif existe depuis 2020.


    Le dispositif Equip’Emploi


    Ce nouveau dispositif mis en place dans certaines agences France Travail s’adresse aux :

    • demandeurs d’emploi résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) ;
    • demandeurs d’emploi de longue durée ;
    • demandeurs d’emploi bénéficiaires des minima sociaux ou de l’obligation d’emploi.

    Ce dispositif permet un accompagnement intensif sur 12 mois par un conseiller emploi, en collaboration avec un conseiller entreprise. Orienté “marché du travail”, il comprend des contacts avec les entreprises, des job datings, des mises en situation professionnelles. Cet accompagnement peut être maintenu en cas de formation ou de reprise d’emploi.


    L’accompagnement intensif des jeunes (AIJ)


    L’AIJ s’adresse aux demandeurs d’emploi de moins de 26 ans (ou de moins de 30 ans pour les publics de la politique de la ville), volontaires, disponibles pour rechercher un emploi et ayant un projet précis. Ce dispositif permet de booster leur recherche d’emploi pendant une durée de 3 ou 6 mois.

    Le contrat d’engagement jeunes (CEJ)

    Grâce au contrat d’engagement jeunes (CEJ), les jeunes touchés par des difficultés sociales et/ou professionnelles qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi peuvent se voir proposer par les Missions locales ou par France travail :

    • un programme intensif d’accompagnement d’une durée de 15 à 20 heures par semaine minimum ;
    • une mise en activité systématique et régulière du premier au dernier jour, pendant une période pouvant s’étendre jusqu’à 12 mois (ou 18 mois sous conditions) ; 
    • une allocation éventuelle pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois (pour les jeunes avec peu ou pas de ressources).

    Attention !

    Au 1er janvier 2025 les différents parcours d’accompagnement proposés par France travail et par les autres opérateurs vont être modifiés et harmonisés. Il y aura 3 parcours d’accompagnement selon l’orientation et le diagnostic réalisés : 

    • parcours à vocation d’insertion professionnelle 

    En cas d’exercice d’activité, de projections, diplômé, pas de difficultés de recherche.

    • parcours à vocation d’insertion socioprofessionnelle 

    En cas d'exercice d'activité, de projections, mais difficultés de recherche, et existence de freins sociaux.

    • parcours préalable à vocation d’insertion sociale 

    En l’absence d’activité, en l’absence de projection, en cas de difficultés sociales.

    La diffusion des offres d’emploi et la mise en relation avec les entreprises

    Les plateformes digitales de France Travail


    L’Emploi store met à disposition différents services à l’intention des salariés et des chômeurs, qu’ils soient inscrits ou non à France travail


    Une plateforme d’e-recrutement dédiée aux salons de France travail permet de consulter les offres et de postuler directement en ligne pendant la durée des salons, afin de rencontrer un employeur sans se déplacer.


    La prospection par France travail


    France Travail a pour mission de rechercher les offres d’emploi en démarchant gratuitement les entreprises. Ses outils sont systématiquement ajustés pour optimiser l’articulation entre les offres d’emploi et les recherches des demandeurs d’emploi. 


    France travail a mis au point plusieurs méthodes et processus permettant de mettre en relation offres et demandes d’emploi, notamment par le biais :

    • de signalements directs au demandeur d’emploi (ou à l’employeur) avec transmission des coordonnées de l’employeur (ou du demandeur d’emploi) ;
    • d’entretiens avec le conseiller du demandeur d’emploi (ou d’échanges par courrier ou e-mail) ;
    • de télécandidatures après examen des prérequis par un conseiller ;
    • de rencontres directes entre l’employeur et le demandeur d’emploi dans le cadre des évènements collectifs (salons, forums, job datings…).

    La prospection de France Travail est ciblée. Elle s’appuie sur des outils de segmentation et de ciblage optimisés, afin de mieux prendre en compte les profils des demandeurs d’emploi. Les besoins des entreprises sont anticipés.

    À savoir

    Depuis janvier 2020, Pôle emploi (devenu France travail) a lancé Action Recrut’ : en cas d’offre d’emploi non pourvue 30 jours après la date de sa publication, l’entreprise est contactée par un conseiller spécialisé. Un service adapté, accompagné d’un délai de mise en œuvre, lui est alors proposé.

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    CFTC.fr

    La CFTC s’engage pour améliorer vos droits, à travers différentes propositions.

    Les obligations du demandeur d'emploi pendant le parcours d'accompagnement

    L’actualisation du demandeur d’emploi

    Pour rester inscrit à France Travail, le demandeur d’emploi doit actualiser sa situation chaque mois et déclarer tout changement : reprise d’activité, entrée en formation… Cette actualisation est obligatoire, même si la situation du demandeur d’emploi n’a pas évolué. À défaut, il cesse d’être inscrit et perd son ancienneté d’inscription à France Travail.

    À savoir

    Tout arrêt maladie doit être signalé à France travail. Si l’arrêt est inférieur à 15 jours, le bénéficiaire reste inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi. Au-delà de 15 jours d’arrêt, il cesse d’être inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi. Il devra alors procéder à sa réinscription en ligne après la fin de son arrêt. Dans les deux cas, si le demandeur d’emploi perçoit une indemnisation chômage, celle-ci est interrompue pendant la durée de l’arrêt. 

    Il en va de même dans le cas d’un congé maternité (suspension de l’indemnisation chômage pendant le congé et réinscription sur la liste des demandeurs d’emploi à la fin du congé).

    À savoir

    Deux régions, la Bourgogne-Franche-Comté et le Centre-Val de Loire, ont expérimenté t le journal de recherche d’emploi : les demandeurs d’emploi devaient renseigner des rubriques supplémentaires au moment de leur actualisation, et notamment préciser les actions engagées en matière de formation, de recherche d’emploi, ou de création/reprise d’entreprise. Cette expérimentation a pris fin le 1er janvier 2023.

    Les entretiens avec un conseiller France travail

    Il n’y a plus de rendez-vous mensuel obligatoire avec le conseiller France Travail. Le conseiller décide de la fréquence et de la modalité des contacts avec le demandeur d’emploi, en fonction de sa situation : soit un entretien physique (individuel ou collectif), soit un échange dématérialisé (par e-mail ou téléphone).

    À savoir

    Le demandeur d’emploi peut joindre son conseiller à tout moment par e-mail. Les conseillers France travail sont tenus de répondre sous un délai de 3 jours ouvrés (72 heures). Pour prendre ou modifier un rendez-vous avec son conseiller, le demandeur d’emploi peut lui adresser un e-mail ou contacter France Travail par téléphone au 3949.

    Dans le cadre des accompagnements “renforcé” et “guidé” : les entretiens obligatoires des 4e et 9e mois sont remplacés par des entretiens personnalisés.


    Dans le cadre du “suivi” des demandeurs d’emploi autonomes, un bilan est réalisé entre le 6e et le 9e mois.

    Attention !

    Il est possible de demander le report ou l’annulation d’un rendez-vous avec France Travail sans fournir de justification dans la limite de deux reports. Au troisième report, la demande doit obligatoirement être justifiée. À défaut, le demandeur d’emploi s’expose à un avertissement.

    Une absence à un rendez-vous sans demande de report ni motif légitime peut entraîner une radiation de la liste des demandeurs d’emploi et, en cas d’indemnisation, la suppression des allocations.

    La notion d’offre raisonnable d’emploi (ORE)

    Le demandeur d’emploi qui refuse deux offres raisonnables d’emploi sans motif légitime s’expose à une radiation de la liste des demandeurs d’emploi et à la perte de ses allocations.

    À savoir

    La Loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018 a modifié la définition de l’offre raisonnable d’emploi en supprimant les critères évolutifs, ainsi que la précédente référence au “salaire antérieurement perçu”.

    Les critères sont désormais définis entre le demandeur d’emploi et son conseiller référent lors des entretiens de suivi.

    Le demandeur d’emploi n’est pas tenu d’accepter :

    • un niveau de salaire inférieur au salaire pratiqué dans la région et pour la profession concernée ;
    • un emploi à temps partiel, lorsque le projet personnalisé d’accès à l’emploi (PPAE) prévoit une recherche de poste à temps complet ;
    • un emploi incompatible avec ses qualifications et ses compétences professionnelles.

    Le contrôle de la recherche d’emploi

    Depuis 2015, Pôle emploi (devenu France Travail au 1er janvier 2024) a dissocié les activités d’accompagnement, confiées au conseiller référent, et les activités de contrôle, confiées à des équipes de conseillers dédiés dans chaque région.


    Les demandeurs d’emploi soumis au contrôle de France Travail sont identifiés à partir de trois sources :

    • une sélection aléatoire fondée sur certains critères nationaux ; 
    • une sélection aléatoire parmi tous les demandeurs d’emploi ; 
    • les signalements des conseillers référents.

    La procédure de contrôle comporte plusieurs étapes.

    Étape 1

    Un conseiller dédié au contrôle analyse les éléments probants de la recherche d’emploi et, si nécessaire, adresse un questionnaire par voie postale au demandeur d’emploi.

    Étape 2

    Le conseiller juge de la recherche active ou non du demandeur d’emploi. Si les éléments sont insuffisants, il le contacte par téléphone et/ou le convoque à un entretien physique.

    Étape 3

    Le conseiller valide la recherche effective d’emploi ou décide d’envoyer au demandeur d’emploi un courrier d’avertissement avant radiation. Le demandeur d’emploi a alors 15 jours pour contester la décision.

    Étape 4

    Si les éléments réunis à la fin de la procédure ne sont toujours pas concluants, le conseiller prononce une radiation de 15 jours (en cas de premier manquement).

    La radiation de la liste des demandeurs d’emploi

    Il convient de bien différencier radiation de la liste des demandeurs d’emploi et cessation d’inscription


    Un demandeur d’emploi cesse d’être inscrit automatiquement, lorsqu’il n’actualise pas sa situation ou déclare avoir retrouvé un emploi.


    Un demandeur d’emploi est radié au terme d’une procédure administrative, dans les cas réglementaires suivants :

    • absence d’actes positifs et répétés pour reprendre un emploi, créer ou reprendre une entreprise ;
    • refus à deux reprises d’une offre raisonnable d’emploi ;
    • refus sans motif légitime d’élaborer ou d’actualiser le projet personnalisé d’accès à l'emploi (PPAE) ;
    • refus sans motif légitime de suivre une action de formation ou d’aide à la recherche d’emploi ;
    • refus de répondre aux convocations ;
    • refus de se soumettre à une visite médicale ;
    • refus d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ;
    • refus d’une action d’insertion ou d’une offre de contrat aidé ;
    • fausses déclarations pour être ou rester inscrit sur la liste des demandeurs d’emploi.

    Les sanctions en cas de manquements


    Un demandeur d’emploi indemnisé doit respecter ses obligations. À défaut, il s’expose à sa

    radiation de la liste des demandeurs d’emploi, mais aussi à la suppression de son allocation.


    France travail est compétent pour la sanction de suppression du revenu de remplacement et la pénalité administrative, en cas de manquements des demandeurs d’emploi à leurs obligations et en cas de fausse déclaration ou de fraude.


    Lorsque le directeur régional de France travail envisage de prendre une décision de radiation, il informe préalablement par écrit l’intéressé des faits qui lui sont reprochés et de la durée envisagée, en indiquant un délai de 10 jours (ou 1 mois en cas de pénalité administrative) pour présenter des observations écrites, ou demander à être entendu, et si besoin assisté d’une personne de son choix.


    Une fois le délai de 10 jours expiré ou l’audition le cas échéant, le directeur régional se prononce dans un délai de 15 jours. La décision de radiation et de suppression du revenu de remplacement, notifiée à l’intéressé, est motivée, et doit indiquer la durée de la radiation et mentionner les voies et délais de recours.


    La sanction en cas de manquement est la suppression de l’allocation (1er manquement = 1 mois de suppression ; 2ème manquement = 2 mois de suppression ; 3ème manquement = 4 mois de suppression).

    Attention !

    Avant, l’allocation pouvait être réduite, suspendue (reportée) ou supprimée (non reportée, l’allocation était perdue). La loi du 5 septembre 2018 a supprimé les deux premières modalités ; désormais l’unique sanction est la suppression de l’allocation.

    Au 1er janvier 2025, refonte des sanctions en cas de manquement

    Jusqu’à présent, les sanctions en cas de manquement n’étaient pas les mêmes selon le statut des personnes : allocataires chômage, allocataires RSA, allocataires CEJ.

    Avec l’inscription obligatoire de tous les allocataires sur la liste des demandeurs d’emploi de France travail, les modalités d’accompagnement et de suivi sont harmonisées, et les modalités relatives aux manquements et aux sanctions aussi. Ainsi, la suspension ou la suppression du revenu/allocation (ARE, RSA, PACEA, CEJ) sera effectuée selon le(s) manquement(s), leur fréquence et la nature du revenu. 

    Les manquements qui pourront être sanctionnés sont : l’assiduité, l’obligation d’actes positifs et répétés pour trouver un emploi, créer/reprendre une entreprise, des actions d’insertion, accepter les offres raisonnables d’emploi si salarié. Pour l’assiduité, est prise en compte l’absence aux actions de formation, aux actions d’accompagnement, d’appui au projet d’insertion du contrat d’engagement. 

    Un décret en Conseil d’Etat précisera : 

    • la durée de la suspension/suppression du revenu de remplacement, RSA, PACEA, CEJ ;  
    • les conditions dans lesquelles il y a lieu à radiation et la durée de celle-ci ; 
    • en cas de fausses déclarations, les modalités et la durée de la suppression et la durée de la radiation de la liste des demandeurs d’emploi pouvant être prononcée.

    Niveau 1
    Absence à un rendez-vous
    1er manquement: 1 mois de suspension de l'allocation sans perte de droit 2ème manquement: radiation 2 mois et suppression 2 mois de l'allocation 3ème manquement: radiation 4 mois et suppression 4 mois de l'allocation
    Pas de précédent de suspension
    Réduction du RSA au maximum de 80% du montant dû pour 1 à 3 mois (plafonné à 50 % si le foyer est composé de plus d'une personne) Passage en équipe pluridisciplinaire, décision du président du conseil départemental (PCD)
    Premier manquement
    Réduction de l'ACEJ et, le cas échéant, du revenu de remplacement de 25%
    Niveau 2
    Manquements gestion de la liste
    1er manquement: radiation et suppression 1 mois de l'allocation 2ème manquement: radiation 2 mois et suppression de 2 mois de l'allocation 3ème manquement: radiation 4 mois et suppression de 4 mois de l'allocation
    Précédent de suspension
    Réduction du RSA jusqu'à 100% pour une durée de 1 à 4 mois (plafonné à 50% si le foyer est composé de plus d'une personne) Passage en équipe pluridisciplinaire, décision du PCD
    Deuxième manquement
    Suspension de l'ACEJ et, le cas échéant, du revenu de remplacement pour un mois
    Niveau 3
    Non déclaration reprise d'activité ou fausses déclarations
    Radiation de 2 à 12 mois avec suppression prorata temporis ou définitive du revenu de remplacement
    Au terme du 2ème niveau de sanction
    si l'allocataire ne s'est pas conformé à ses obligations, le PCD met fin au droit au RSA et radie le foyer de la liste des bénéficiaires. Passage en équipe pluridisciplinaire, décision du PCD
    Troisième manquement
    Rupture du CEJ, suppression totale de l'ACEJ et, le cas échéant, suspension du revenu de remplacement pour 4 mois

    Les recours du demandeur d’emploi en matière d’inscription ou d’accompagnement

    Le demandeur d’emploi qui souhaite contester une décision de France travail relative à son inscription ou à son accompagnement peut envoyer un courrier à son agence Pôle emploi, en précisant le motif de la contestation et en y joignant les justificatifs nécessaires. 


    Si cette démarche n’aboutit pas, il peut saisir le Directeur régional de France travail ou le Médiateur régional ou national de France travail.


    Le courrier de contestation à l’agence est une étape préalable obligatoire avant toute saisine du médiateur, sous peine d’être débouté de sa demande de médiation.

    Attention !

    Il ne faut pas confondre la réclamation et la contestation.

    Depuis son espace personnel en ligne, tout demandeur d’emploi peut effectuer une réclamation afin d’exprimer son avis ou son insatisfaction. Cette réclamation est prise en compte par Pôle emploi pour améliorer ses services, mais ne constitue pas une voie officielle de recours contre une décision.

    Par courrier postal ou par e-mail adressé à son agence, tout demandeur d’emploi peut contester une décision. Cette contestation constitue une voie officielle de recours gracieux. Le directeur d’agence a l’obligation d’y répondre.

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