L’index de l’égalité professionnelle
L’index est un outil conçu pour mettre fin aux inégalités. Il permet de faire progresser l’égalité salariale dans les entreprises.
Calcul et publication
Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent publier chaque année leur index de l’égalité professionnelle, une note sur 100 calculée à partir de plusieurs indicateurs (4 ou 5 selon que l’entreprise compte plus ou moins de 250 salariés) relatifs aux écarts de rémunération et aux actions mises en œuvre pour les supprimer (la suppression passe souvent par une réduction) :
- l’écart de rémunération entre les femmes et les hommes ;
- l’écart de répartition des augmentations individuelles ;
- l’écart de promotion (uniquement pour les entreprises d’au moins 250 salariés) ;
- le nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité ;
- la parité parmi les 10 plus hautes rémunérations.
Chacun de ces indicateurs compte pour une partie de la note :
- écart de rémunération = 40 points ;
- écart de répartition des augmentations individuelles = 20 points (entreprises de 250 salariés et plus) ou 35 points (entreprises de moins de 250 salariés) ;
- écart de promotion = 15 points (entreprises de 250 salariés et plus) ;
- nombre de salariées augmentées à leur retour de congé maternité = 15 points ;
- parité parmi les 10 plus hautes rémunérations = 10 points.
Les résultats de chaque indicateur et la note globale ainsi obtenue doivent être publiés annuellement, au plus tard le 1er mars de l’année en cours au titre de l’année précédente, sur le site Internet de l’entreprise. Ils doivent y apparaître de manière visible et lisible jusqu’à la publication des résultats suivants.
Ces données chiffrées doivent également être transmises au CSE via la BDESE, et au ministère du Travail qui les publiera sur son propre site Internet avant le 31 décembre de l’année en cours.
Mesures de correction et objectifs de progression
Si la note globale obtenue par l’entreprise est inférieure à 75/100, l’employeur a 3 ans pour se mettre en conformité. Des mesures de correction, et éventuellement un plan de rattrapage salarial, doivent être discutés lors de la négociation sur l’égalité professionnelle. Si au terme de ce délai, l’index n’atteint toujours pas le seuil des 75 points, l’entreprise pourra faire l’objet d’une pénalité financière, égale, au maximum, à 1 % de sa masse salariale.
Ces mesures de correction doivent être publiées sur le site Internet de l’entreprise, sur la même page que l’index de l’égalité professionnelle. Elles doivent rester consultables jusqu’à ce que l’entreprise obtienne une note globale d’au moins 75 points. L’employeur doit également les porter à la connaissance des salariés par tout moyen.
Si la note globale est inférieure à 85/100, la négociation sur l’égalité professionnelle doit fixer des objectifs de progression pour chacun des indicateurs n’ayant pas obtenu le score maximal.
Ces objectifs de progression doivent être publiés sur le site Internet de l’entreprise, sur la même page que l’index de l’égalité professionnelle. Ils doivent rester consultables jusqu’à ce que l’entreprise obtienne une note globale d’au moins 85 points. À défaut de site Internet, l’employeur doit les porter à la connaissance des salariés par tout moyen.