Le vote physique
Les salariés votent à bulletin secret dans les locaux de l’entreprise, sous la surveillance du bureau de vote (voir plus bas).
Chargé de l’organisation matérielle des élections, l’employeur doit fournir l’ensemble des outils nécessaires au scrutin et à sa confidentialité (bulletins, enveloppes, urnes, isoloir…).
Il doit y avoir autant de bulletins que d’électeurs pour chaque liste de candidats. L’appartenance syndicale de la liste doit apparaître sur le bulletin (via le sigle du syndicat par exemple). L’employeur peut fournir des bulletins vierges servant au vote blanc.
Le vote par correspondance
Les salariés votent à bulletin secret par courrier postal.
Le recours au vote par correspondance peut être prévu par accord collectif, par le PAP, ou éventuellement par le tribunal judiciaire. À défaut, l’employeur ne peut pas l’imposer.
Dans la mesure du possible, il est préférable de limiter l’usage du vote par correspondance aux salariés absents (salariés en arrêt maladie, salariés en télétravail domiciliés loin de l’entreprise...) et de ne pas le généraliser.
L’employeur doit adresser aux salariés concernés :
- les bulletins de vote ;
- deux enveloppes destinées à recevoir les bulletins ;
- une troisième enveloppe qui servira à adresser les enveloppes contenant les bulletins de vote ;
- la propagande électorale des organisations syndicales (tracts, programmes…).
Ces documents sont envoyés par La Poste ou éventuellement remis en main propre, dans un délai suffisant, généralement fixé par le PAP. Un envoi tardif peut entraîner l’annulation des élections en cas d’impact sur les résultats du scrutin.
Le vote électronique
Les salariés votent de manière dématérialisée, depuis les locaux de l’entreprise ou à distance, via un système de vote numérique sécurisé.
L’utilisation du vote électronique peut être prévue par accord de groupe ou d’entreprise ou, à défaut, par l’employeur si la négociation loyale avec les délégués syndicaux a échoué.
En cas de vote électronique, le protocole d’accord préélectoral doit notamment :
- préciser le nom du prestataire choisi ;
- donner une description détaillée du fonctionnement du système retenu et du déroulement des opérations électorales.
Le vote électronique doit se dérouler sur une période délimitée. Pour une même élection, vote électronique et vote à bulletin secret peuvent coexister. Le vote papier ne peut alors débuter qu’après la clôture du vote électronique.
Il est important que tout système de vote électronique fasse préalablement l’objet :
- d’une déclaration à la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés) ;
- d’une expertise indépendante ;
- d’une information des syndicats représentatifs dans l’entreprise et au niveau national relative aux formalités déclaratives accomplies.