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    3 min pour comprendre

    Règles relatives au contrat de travail (TPE)

    Le contrat de travail fixe les termes de la relation entre l’employeur et le salarié, quelle que soit l’activité exercée (artisan, secrétaire médicale, clerc de notaire, aide à domicile, assistante maternelle…). À quels éléments le salarié d’une TPE ou d’un particulier employeur doit-il être attentif ? Comment le contrat de travail dessine-t-il les contours de ses devoirs et de ses droits ? La CFTC vous explique l’essentiel !

    Publié le 21. 08. 24 . Mis à jour le 07. 10. 24

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    Contrat de travail : pour qui ? pour quoi ?

    Le contrat de travail existe dès lors qu’une personne (le salarié) s’engage à travailler pour le compte et sous la subordination d’une autre personne (l’employeur) contre rémunération.


    Le contrat de travail doit obligatoirement être établi à l’écrit, hormis le CDI à temps complet qui peut être conclu à l’oral (sauf dispositions conventionnelles imposant la forme écrite). En l’absence de contrat écrit, l’employeur est tenu de remettre au salarié un document reprenant les informations de la déclaration préalable à l’embauche adressée à l’Urssaf (ou à la MSA pour les salariés des TPE agricoles).

    À savoir

    Dans le cadre des activités de services à la personne (garde d’enfant, aide à domicile, ménage…), l’employeur n’est pas une entreprise mais un particulier. On parle alors de particulier employeur

    Salariés des TPE : sous quels contrats ?

    Le contrat à durée indéterminée (CDI) constitue la norme de la relation de travail. À l’inverse, le recours au contrat à durée déterminée (CDD) n’est possible que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dans les situations prévues par la loi uniquement


    • en remplacement d’un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu ;
    • en remplacement d’un salarié ayant quitté définitivement l’entreprise et dont le poste va être supprimé ;
    • dans l’attente de la prise de poste d’un salarié recruté en CDI ;
    • face à un accroissement temporaire de l’activité de l’entreprise ;
    • face à une commande exceptionnelle survenue dans l’entreprise ;
    • face à des travaux urgents rendus nécessaires par des mesures de sécurité ;
    • en remplacement d’un chef d’entreprise ou d’exploitation agricole, d’un aide à domicile, d’un salarié en profession libérale ;
    • dans le cadre d’un contrat à échéance pour la réalisation d’un objet défini.

    Attention !

    Qu’ils soient en CDI ou en CDD, les salariés ont les mêmes droits et les mêmes devoirs. Ainsi, un salarié en CDD a droit à la même rémunération qu’un salarié en CDI ayant les mêmes qualifications et occupant les mêmes fonctions pour la même durée de travail. 

    Contrat d’intérim, contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation…

    D’autres formes de contrat existent, notamment le contrat de travail temporaire (intérim), lui aussi limité à certains cas définis par la loi, et les contrats en alternance (contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation), accessibles sous conditions aux jeunes qui souhaitent obtenir une qualification professionnelle reconnue (diplôme, titre, certificat…), en 2 ou 3 ans (4 ans pour les jeunes en situation de handicap), tout en travaillant chez un employeur (artisan, médecin, pharmacien, notaire...).

    Période d’essai : que dit la loi ?

    La mise en place d’une période d’essai au début d’un CDI ou d’un CDD est laissée à la libre appréciation de l’employeur et du salarié. Elle permet à l’employeur d’apprécier les capacités professionnelles du salarié, et au salarié de juger de l’adéquation entre son poste et ses attentes.


    Durant cette période, l’employeur et le salarié peuvent tous deux rompre le contrat de travail sans formalité ni indemnité, à condition de respecter un délai de prévenance. 

    Attention !

    La période d’essai et son possible renouvellement doivent être mentionnés dans le contrat de travail. À défaut, ils ne peuvent être imposés au salarié. 

    Le salarié est en CDI : la durée de la période d’essai varie de 2 à 4 mois selon sa catégorie professionnelle (de 4 à 8 mois renouvellement inclus).


    Le salarié est en CDD : la durée initiale de la période d’essai ne peut excéder 12 jours pour un contrat de 6 mois maximum ou 1 mois pour un contrat de plus de 6 mois. Le renouvellement est possible dans la limite des durées maximales prévues par la loi, la convention collective ou les usages.

    Contrat de travail : quelles obligations pour l’employeur et pour le salarié ?

    L’employeur et le salarié doivent respecter les obligations nées du contrat de travail et exécuter celui-ci de bonne foi. Le contrat de travail implique donc des droits et des devoirs pour les deux parties !


    L’employeur est tenu de :


    • fournir du travail dans le cadre des horaires définis ;
    • verser la rémunération correspondant au travail effectué ;
    • respecter les autres éléments essentiels du contrat de travail (qualification, lieu de travail si précisé dans le contrat…) ;
    • faire effectuer le travail dans le respect du Code du travail et de la convention collective applicable à l’entreprise.

    Le salarié est tenu de :


    • réaliser le travail demandé conformément aux instructions données ;
    • respecter les horaires de travail ;
    • respecter les engagements mentionnés dans le contrat de travail ;
    • suivre le règlement intérieur de l’entreprise lorsque celui-ci existe (la rédaction d’un règlement intérieur est facultative dans les TPE) ;
    • ne pas faire de concurrence déloyale à son employeur.

    Contrat de travail : quelles mentions obligatoires ?

    Il est d’usage de préciser dans le contrat de travail un certain nombre d’éléments, notamment :


    Attention !

    Selon la nature du contrat de travail (CDD, contrat de travail temporaire, contrat d’apprentissage ou contrat de professionnalisation), certaines mentions peuvent être obligatoires. Pour un CDD par exemple, le contrat doit obligatoirement préciser un motif de recours.

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    Suspension du contrat de travail : quelles conséquences ?

    Dans un certain nombre de situations prévues par le Code du travail (ex. : arrêt maladie, congé maternité, congés payés, congés pour convenance personnelle…), le contrat de travail est suspendu, ce qui a pour effet principal de dispenser le salarié d’exécuter sa prestation de travail.


    De son côté, l’employeur est, en principe, dispensé de verser une rémunération au salarié. Il peut toutefois être tenu, selon les motifs de la suspension, au versement d’une indemnité ou d’une allocation.


    Au terme de la période de suspension, le salarié doit retrouver son emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente.

    À savoir

    Un arrêt maladie au cours d’un CDD suspend ce CDD, mais n’en prolonge pas la durée au-delà du terme initialement fixé.

    Rupture du contrat de travail : sous quelles conditions ?

    Hors période d’essai, un CDI peut être rompu : 


    • à l’initiative du salarié, qui doit alors informer l’employeur de sa démission et respecter un préavis (délai entre la notification de la démission et la fin effective de du contrat de travail), sauf en cas de dispense ;
    • à l’initiative de l’employeur, qui doit alors respecter une procédure de licenciement et justifier d’un motif valable (il peut s’agir d’un motif économique ou d’un motif relatif au salarié, disciplinaire ou non disciplinaire) ;
    • d’un commun accord entre le salarié et l’employeur, qui doivent alors négocier les termes d’une rupture conventionnelle.

    À savoir

    La rupture anticipée d’un CDD n’est possible que dans les cas suivants : accord entre l’employeur et le salarié, embauche du salarié en CDI par un autre employeur, faute grave, force majeure, inaptitude constatée par le médecin du travail.

    Les documents de fin de contrat

    À la fin de tout contrat, quelle qu’en soit la cause (démission, licenciement, rupture conventionnelle, fin de CDD, départ à la retraite, etc.), l’employeur doit obligatoirement remettre au salarié :

    • un certificat de travail ;
    • un reçu pour solde de tout compte ;
    • une attestation France Travail (anciennement attestation Pôle emploi).

    À qui s’adresser en cas de litige relatif au contrat de travail ?

    Le salarié peut saisir le conseil de prud’hommes (CPH) en cas de litige (ex. : modification d’un élément essentiel du contrat de travail sans son accord préalable, non-versement de l’indemnité compensatrice de congés payés en fin de contrat, contestation du licenciement…). 

    Bien qu’il soit possible de se défendre seul devant le CPH, il est recommandé de se faire assister par un avocat (une aide juridictionnelle peut être sollicitée sous conditions de ressources) ou par un défenseur syndical.

    Le conseil de prud’hommes est compétent pour statuer sur les litiges opposant un salarié à son employeur, que celui-ci soit un dirigeant de TPE ou un particulier employeur. 

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