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    3 min pour comprendre

    Dispositifs spécifiques d’insertion professionnelle

    Les jeunes sans diplôme ni qualification disposent d’un large panel de services pour s’orienter vers un projet de formation adapté et réussir à s’insérer professionnellement comme socialement. Ces dispositifs peuvent être spécifiques à certains publics (jeunes des quartiers prioritaires, travailleurs en situation de handicap…) ou à certains secteurs d’activité (sport, animation, métiers de la fonction publique…). La CFTC vous en dit plus !

    Publié le 11. 03. 24 . Mis à jour le 12. 03. 24

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    SESAME, pour une insertion via les métiers du sport et de l’animation

    Qu’est-ce que c’est ?

    Le dispositif SESAME (Sésame vers l’emploi dans le sport et l’animation pour les métiers de l’encadrement) propose aux jeunes de s’insérer sur le marché du travail en se formant aux postes d’éducateur sportif et d’animateur. 


    C’est un programme personnalisé, construit à partir d’un entretien initial entre le jeune et son conseiller référent, s’articulant autour de plusieurs étapes (pré-qualification, remobilisation, remise à niveau, immersion professionnelle, formation…). À l’issue du parcours, le jeune obtient une qualification professionnelle.

    Qui peut en bénéficier ?

    Le dispositif est ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans (30 ans pour les jeunes en situation de handicap). Différents publics de cette tranche d’âge sont visés : 


    • les jeunes résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et dans les zones de revitalisation rurale (ZRR) ;
    • les jeunes rencontrant des difficultés à s’insérer socialement ;
    • les jeunes en situation de décrochage scolaire ou sortis du système scolaire sans diplôme ni qualification ;
    • les jeunes pratiquant un sport à haut niveau.

    À qui s’adresser ?

    Les jeunes souhaitant bénéficier d’un dispositif d’insertion spécifique aux métiers du sport et de l’animation peuvent se tourner vers : 


    • les missions locales ;
    • Pôle emploi (opérateur France Travail dès le 1er janvier 2024) ;
    • les organismes de formation ;
    • les services jeunesse et sports de leur commune ;
    • les clubs sportifs et les comités départementaux.

    Le PACTE, pour une insertion via les métiers de la fonction publique

    Qu’est-ce que c’est ?

    Le PACTE (Parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'État) offre aux jeunes la possibilité d’être recrutés à des postes de catégorie C dans l’une des trois fonctions publiques. 


    Un CDD est signé pour une durée de 12 à 24 mois, à temps plein. Il s’agit d’un contrat en alternance, comprenant des périodes en entreprise et des temps de formation, permettant ainsi d’obtenir une qualification. À l’issue du parcours, sur avis d’une commission, le jeune peut être titularisé dans le corps ou le cadre d’emplois visé.

    Qui peut en bénéficier ?

    Le PACTE est ouvert aux jeunes sans diplôme ni qualification professionnelle, ou dont le niveau de qualification est inférieur au bac, jusqu’à l’âge de 28 ans révolus. Au-delà de cette limite d’âge, le dispositif reste accessible à certains publics en situation de chômage de longue durée et bénéficiaires des minima sociaux. 

    À savoir

    Le jeune sous contrat PACTE perçoit une rémunération égale au minimum de traitement de la fonction publique s’il a plus de 26 ans. Pour les plus jeunes, la rémunération minimale est fixée à 55 % de ce montant avant l’âge de 21 ans, et à 70 % entre l’âge de 21 ans et de 26 ans.

    À qui s’adresser ?

    Les postes ouverts dans le cadre du PACTE sont publiés sur le site de Pôle emploi (qui devient l’opérateur France Travail au 1er janvier 2024). Les conditions de recrutement de chaque offre y sont précisées. Le jeune souhaitant postuler doit remplir une fiche de candidature, détaillant notamment son parcours scolaire et ses éventuels stages ou expériences professionnelles, et la remettre à son conseiller référent.

    100 % inclusion, pour l’insertion des jeunes issus des quartiers prioritaires ou des zones rurales

    Qu’est-ce que c’est ?

    Dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences, différentes vagues d’appels à projets ont permis l’émergence d’initiatives innovantes en faveur de l’inclusion des personnes les plus éloignées de l’emploi. Objectif : expérimenter de nouvelles pratiques et de nouveaux outils pour remobiliser ces publics, valoriser leurs compétences et les accompagner vers un emploi durable. 


    Il s’agit, par exemple, de leur redonner confiance via des activités culturelles, sportives ou solidaires, d’encourager les projets professionnels par le coaching comportemental, de personnaliser les parcours d’apprentissage avec l’appui de l’intelligence artificielle.

    Qui peut en bénéficier ?

    Les projets des lauréats s’adressent plus spécifiquement aux jeunes et aux demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés résidant dans les quartiers prioritaires de la ville, les zones rurales isolées ou les territoires d’outre-mer.

    À savoir

    Le jeune qui s’engage dans un parcours 100 % inclusion a droit à la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle.

    À qui s’adresser ?

    Les jeunes peuvent s’adresser à une mission locale ou à leur conseiller référent pour connaître les initiatives en cours d’expérimentation dans leur région et être orientés vers les bons interlocuteurs.

    Les établissements d’orientation ou de réadaptation professionnelle, pour l’insertion des jeunes en situation de handicap

    Qu’est-ce que c’est ?

    Des dispositifs d’insertion spécifiques ont été déployés à l’intention des travailleurs en situation de handicap, et notamment des plus jeunes rencontrant des difficultés pour s’insérer sur le marché de l’emploi. Cet accompagnement est essentiellement dispensé par les ESPO (établissements et services de pré-orientation) et les ESRP (établissements et services de réadaptation professionnelle)


    Le jeune est pris en charge par une équipe pluridisciplinaire, qui l’aide à définir son orientation professionnelle ou à préparer son projet d’insertion ou de reconversion, par le biais de stages et de formations. Durant son parcours, il bénéficie d’un certain nombre de droits (rémunération, protection sociale...). 

    Qui peut en bénéficier ?

    Pour pouvoir intégrer un ESPO ou ESRP, le jeune doit remplir les conditions suivantes : 


    • être âgé d’au moins 16 ans ;
    • avoir été reconnu travailleur handicapé ou être en cours de reconnaissance, ou bien être concerné par un risque d’inaptitude au poste de travail ;
    • être inscrit comme demandeur d’emploi, ou bien avoir une activité (salariée ou indépendante) et envisager une reconversion.

    À qui s’adresser ?

    Le jeune peut effectuer sa demande auprès de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de son lieu de résidence. C’est alors la commission des droits pour l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui statue sur son dossier, dans un délai de 4 mois. 


    L’admission en ESPO ou ESRP peut aussi être sollicitée par la mission locale ou le conseiller référent accompagnant le jeune en situation de handicap, sans nécessiter l’instruction de la CDAPH.  

    Les dispositifs militaires d’insertion socioprofessionnelle

    Les jeunes de 17 à 25 ans, sans diplôme ni qualification, peuvent également accéder à l’emploi et à la formation en intégrant un Épide (Établissement pour l'insertion dans l'emploi). Placés sous la tutelle des ministères du Travail, de la Cohésion des territoires et des Armées, 20 centres répartis dans toute la France métropolitaine accueillent les jeunes en internat du lundi au vendredi. 

    Pendant 8 mois en moyenne, le jeune volontaire s’engage dans un programme intensif et doit se plier à une discipline rigoureuse (règlement intérieur, port de l’uniforme…). Il participe à de nombreuses activités visant à faciliter son insertion sociale et professionnelle : construction d’un projet en accord avec ses goûts et ses capacités, formation à un métier, activités sportives et culturelles, actions de solidarité, préparation au permis de conduire… Le parcours est encadré par un contrat de volontariat pour l'insertion et donne lieu au versement d’une allocation de 460 € par mois.

    Les jeunes peuvent déposer leur candidature en ligne ou retirer un formulaire d’inscription auprès d’une structure partenaire (mission locale, agence Pôle emploi, centre communal d'action sociale…) et l’adresser au centre Épide concerné. 

    Dans les départements et collectivités d'outre-mer, un programme de formation comparable peut être réalisé : le service militaire adapté (SMA), ouvert aux jeunes de 16 à 25 ans qui sont éloignés de l’emploi.

    Enfin, le service militaire volontaire (SMV) permet aux jeunes Français âgés de 18 à 25 ans, résidant en métropole ou à l’étranger (hors départements et collectivités d'outre-mer), d’apprendre un métier ou d’acquérir une première expérience professionnelle.

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