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    3 min pour comprendre

    Réorientation des jeunes de 16 à 25 ans

    Avec l’obligation de formation jusqu’à 18 ans, le droit au retour en formation initiale et la coordination des acteurs de l’orientation, l’accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans les moins qualifiés a été renforcé. Objectif : leur donner l’opportunité de reprendre des études plus longues et les doter d’un socle de compétences transversales, pour favoriser leur insertion professionnelle et sociale.

    Publié le 27. 03. 24 . Mis à jour le 27. 03. 24

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    L’obligation de formation jusqu’à 18 ans

    Qu’est-ce que c’est ?

    Depuis 2020, l’instruction obligatoire jusqu'à 16 ans est complétée par l'obligation de formation jusqu’à 18 ans, afin qu’aucun jeune de 16 à 18 ans ne soit laissé en situation de décrochage scolaire ou d’exclusion. Cette mesure vise à repérer les jeunes qui ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation, et à les orienter vers un parcours d'accompagnement personnalisé.

    Qui est concerné ?

    Tout jeune âgé de 16 à 18 ans sorti du système scolaire sans diplôme ni qualification doit se voir proposer des solutions pour un retour à l’école, un accès à la formation ou à l’emploi.

    À qui s’adresser ?

    Les jeunes concernés sont directement identifiés par les établissements scolaires et les institutions publiques, puis contactés par les missions locales ou les centres d’information et d’orientation (CIO), en charge de les accompagner et de leur proposer des solutions adaptées (formation professionnelle, service civique, école de la 2e chance, dispositif d’insertion professionnelle, etc.). 


    Un numéro vert a par ailleurs été mis en place à l’intention des jeunes de 16 à 18 ans et de leur famille, qui peuvent composer le 0 800 122 500 pour être informés et guidés. 

    • 80000jeunes

      sortent chaque année du système scolaire sans aucune qualification.

    • 60000mineurs

      ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation.

    La Promo 16-18

    Un programme d’accompagnement a été créé pour les jeunes de 16 à 18 ans concernés par la mise en œuvre de l’obligation de formation. Portée par l’Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes), la Promo 16-18 s’inscrit en complément des dispositifs déjà en place pour lutter contre le décrochage scolaire.  

    Ce parcours personnalisé de 4 mois est dédié à la construction d'un projet professionnel pérenne. Il permet au jeune de gagner en autonomie, de découvrir des métiers et des opportunités, de valider ses compétences et ses expériences autour d’un socle de connaissances transversales, indispensables à son insertion sociale et professionnelle. 

    Dans le cadre de la Promo 16-18, le jeune bénéficie de la protection sociale liée au statut de stagiaire de la formation professionnelle, mais ne peut prétendre à une rémunération ni aux aides à la mobilité.

    Le droit au retour en formation initiale (DARFI) de 16 à 25 ans

    Qu’est-ce que c’est ?

    Le droit au retour en formation initiale (DARFI) permet aux jeunes qui en font la demande de réintégrer une formation qualifiante au sein d’un établissement relevant du ministère de l’Éducation nationale ou du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, sous différents statuts possibles (élève, apprenti, stagiaire de la formation professionnelle…). Le jeune est suivi par un référent du Service public régional de l'orientation (SPRO) tout au long de son parcours de formation.

    Qui peut en bénéficier ?

    Les jeunes de 16 à 25 ans sortis du système éducatif depuis au moins une année scolaire sans diplôme ni qualification professionnelle, ainsi que les jeunes de 16 à 25 ans titulaires d’un diplôme général ou technologique de niveau IV souhaitant préparer un diplôme professionnel, peuvent exercer leur droit au retour en formation initiale.

    À qui s’adresser ?

    Un premier contact peut s’effectuer par téléphone au numéro d’information gratuit 0800 12 25 00. Les jeunes souhaitant faire valoir leur droit au retour en formation peuvent également se rendre dans l’un des organismes du SPRO (CIO, missions locales, points information jeunesse…) ou s’adresser à leur conseiller Pôle emploi ou Cap emploi.


    Un entretien est proposé au candidat sous 15 jours, visant à faire le bilan de ses acquis scolaires et extra-scolaires, à définir un projet professionnel répondant à ses attentes, à identifier le statut et le type d’établissement les mieux adaptés.

    À savoir

    Les jeunes qui réintègrent la formation initiale sous le statut d’élève ou d’étudiant peuvent prétendre aux bourses habituellement ouvertes aux élèves et aux étudiants. Les jeunes de 16 à 18 ans qui reprennent des études à finalité professionnelle au sein d’un lycée peuvent bénéficier d’une prime de reprise d’études, cumulable avec la bourse scolaire.

    Les jeunes sous contrat d’apprentissage perçoivent une rémunération versée par leur entreprise d’accueil. Les jeunes ayant le statut de stagiaire de la formation professionnelle peuvent bénéficier d’une rémunération dans certaines situations.

    Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), par les missions locales

    Qu’est-ce que c’est ?

    Le PACEA est un parcours d’accompagnement déployé par les missions locales, d’une durée maximale de 24 mois consécutifs. Il s’agit d’un dispositif modulable, qui s’adapte aux besoins de chaque bénéficiaire, en fonction d’un diagnostic initial réalisé entre le jeune et son conseiller. L’entrée dans le PACEA se matérialise par la signature d’un contrat dans le mois suivant le premier entretien.

    Qui peut en bénéficier ?

    Les jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans révolus pour les jeunes en situation de handicap) qui rencontrent des difficultés pour accéder à un emploi durable, et qui sont prêts à s’engager dans un parcours contractualisé d’accompagnement, peuvent demander à bénéficier du dispositif. Ils ne doivent pas être étudiants, ni en cours de formation.  

    À qui s’adresser ?

    Tout jeune en difficulté peut se rendre dans la mission locale la plus proche de son domicile. 

    À savoir

    Une allocation peut être accordée au bénéficiaire du PACEA sous certaines conditions. Destinée à soutenir ponctuellement la démarche d’insertion du jeune, cette allocation n’est pas systématique, et est accessible aux jeunes dont le revenu est inférieur à 300 € par mois. Le montant de l’allocation est plafonné à 528 € par mois (montant en vigueur au 1er avril 2023) et à 6 fois ce montant sur une période de 12 mois consécutifs. L’allocation PACEA n’est pas cumulable avec celle du contrat d’engagement jeunes (CEJ).

    Le contrat d’engagement jeune (CEJ)

    Qu’est-ce que c’est ?

    Depuis le 1er mars 2022, le contrat d’engagement jeune (CEJ) remplace la Garantie jeunes, un accompagnement collectif qui s’inscrivait dans le cadre du PACEA. Le CEJ propose aux jeunes un accompagnement individuel et intensif, ayant pour finalité une entrée plus rapide et durable dans l’emploi. 


    Avec le CEJ, les jeunes s’engagent dans un parcours entièrement personnalisé, d’une durée de 6 à 12 mois (jusqu’à 18 mois dans certaines situations exceptionnelles). Après un diagnostic initial permettant de bien comprendre la situation et les besoins du bénéficiaire, diverses activités lui sont proposées à raison de 15 à 20 heures par semaine (actions individuelles, ateliers collectifs, points réguliers avec un conseiller référent…). 

    Qui peut en bénéficier ?

    Le CEJ s’adresse aux jeunes de 16 à 25 ans révolus (ou 29 ans en cas de handicap reconnu), sans études ni formation en cours, rencontrant des difficultés pour s’insérer durablement sur le marché du travail. 


    Les jeunes en emplois précaires et les auto-entrepreneurs peuvent bénéficier du CEJ, sous réserve que leur activité soit compatible avec le suivi d’un programme hebdomadaire exigeant. Les jeunes étrangers en situation régulière peuvent s’engager dans le dispositif, sans autorisation de travail.

    À qui s’adresser ?

    Les jeunes peuvent s’adresser, au choix, aux missions locales ou à Pôle emploi (qui devient l’opérateur France Travail au 1er janvier 2024). Ils doivent être volontaires pour s’engager dans un parcours d’accompagnement intensif. 

    À savoir

    Si ses ressources sont inférieures à 300 €, le jeune peut bénéficier d’une allocation pouvant atteindre jusqu’à 528 € par mois, à condition de respecter les engagements pris dans le cadre du contrat.

    L’accompagnement intensif des jeunes (AIJ)

    Qu’est-ce que c’est ?

    L’AIJ est un dispositif d’une durée de 3 à 6 mois mis en place par Pôle emploi pour dynamiser la recherche d’emploi des jeunes. Accompagné par un conseiller spécialisé, le jeune demandeur d’emploi se familiarise avec les différentes techniques de prospection et apprend à mettre en avant ses points forts, à décrypter les attentes des recruteurs, à démarcher les entreprises. Cet accompagnement peut être individuel ou collectif, sous forme de “clubs”. 

    Qui peut en bénéficier ?

    Pour pouvoir bénéficier de cet accompagnement, il faut être inscrit à Pôle emploi (qui devient l’opérateur France Travail au 1er janvier 2024) et avoir moins de 30 ans. Le jeune doit être motivé, volontaire et disponible, prêt à s’engager dans des démarches intensives. 

    À qui s’adresser ?

    Les jeunes intéressés par l’AIJ peuvent directement en discuter avec leur conseiller référent, qui jugera de l’adéquation de leur profil avec le dispositif. 

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